Live by Night (2017) de Ben Affleck

Après avoir été l'Homme Chauve-souris notamment dans "Batman V Superman : l'aube de la Justice" (2016) de Zack Snyder, retour à Boston et au polar pour Ben Affleck réalisateur après les excellents "Gone Baby Gone" (2007), "The Town" (2010) et "Argo" (2012). Ben Affleck adapte ici un autre roman de Dennis Lehane après "Gone Baby Gone", un auteur déjà maintes fois porté au cinéma et notamment dont "Shutter Island" (2010) de Martin Scorcese avec Leonardo Di Caprio qui devait à l'origine interpréter Joe Coughlin à la place de Ben Affleck avant que ce dernier ne reprenne les rênes et que Di Caprio ne se garde le rôle de producteur. Le film a plusieurs points en commun avec la série TV "Boadwalk Empire", entre autres que Dennis Lehane y a travaillé comme scénariste et consultant et que le héros devient gangster à son retour de la guerre 14-18. Pour son roman, afin de se dissocier de la série, il choisit de le transporter en Floride avec Rhum et cigare estampillés Cuba.

Live by Night (2017) de Ben Affleck

Au casting des stars aux rôles plus ou moins forts avec Brendan Gleeson, Chris Cooper, Scott Eastwood et surtout les atouts charmes Sienna Miller et Zoe Saldana. Ben Affleck adapte ici une saga entre "Le Parrain" et "Scarface" sous très forte influence de Film Noir des années 40-50. Joli travail de reconstitution (décors et costumes) et une trame classique de l'ascension à la chute. Le film ne manque pas de densité et offre des nouveautés non négligeables dans le genre. En effet ici le mafieux ambitieux parle économie (la crise 1929) et est en proie à divers problèmes dont le Ku Klux Klan. Le KKK étant ici une sorte de gang mafieux rival dont les intérêts se recoupent à l'insu du plein gré des protagonistes dirons-nous... Malheureusement les ambitions de Affleck ne sont pas payées avec ce qui est, aujourd'hui, son film le moins abouti.

Live by Night (2017) de Ben Affleck

D'abord on comprend mal les débuts et comment exactement un fils de flic devient du jour au lendemain un gangster aux dents longues ?! Ensuite la mise en scène est trop boursouflée, il oscille entre les instants de grâce (rares !) et un académisme solide mais sans panache à l'exception des scènes d'action. Pour une histoire qui se déroule dans les années 1920-1930 les scènes d'action sont très bien menées et notamment lors des courses poursuites automobiles. La voix Off est superflue et anecdotique pour ne pas dire pompeuse. Résultat Ben Affleck signe un polar classique malgré quelques bonnes idées (surtout dues au roman d'origine par ailleurs) et se montre moins créatif que dans ses films précédents, jusqu'à son rôle d'acteur, interprétant Doughlin dans un minimalisme pas toujours judicieux. Un bon polar mais comme il y en a tant, pour cette fois Affleck le cinéaste ne s'est pas surpassé.

Note :

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