Premier contact

Premier contactLa boucle est bouclée
12 vaisseaux extraterrestres débarquent sur Terre. Que cherchent-ils ? Quelles sont leurs intentions ? La peur de l’étranger est grande et les tentations de les attaquer sont nombreuses. Mais ces êtres essaient de communiquer avec nous. Une linguiste est dépêchée sur place pour tenter de déchiffrer leur langue et pouvoir comprendre leurs motivations.Les références de Villeneuve pour ce film de science-fiction sont claires : « 2001… » et « Rencontre du 3ème type ». Son originalité et son intérêt majeur est de placer le langage au centre de son propos. Le langage fait culture et fait ce que nous sommes et on voit Louise, la linguiste, s’imprégner petit à petit avec cette nouvelle forme de communication. La langue façonne entièrement sa façon de penser et va lui permettre de comprendre la raison, pacifique et humaniste (un paradoxe pour des extraterrestres), de leur présence sur Terre. Là, la grande histoire aromatisée d’une sauce géopolitique simplette vient percutée l’histoire personnelle de Louise. Et là, le film lorgne du côté de Nolan. Le temps est déstructuré et fait écho au sens de la vie (naître, vivre et mourir). Cette parabole autour de la relativité du temps est présente dès le début et durera tout au long du film au point de ne plus savoir quand débute ou finit l’histoire. Un tourbillon temporel dans lequel l’histoire de Louise et de sa fille tient lieu de clé au film et aussi d’argument mélodramatique. Et c’est là la grande faiblesse du film ; à grand renforts de musiques et d’images très explicites ; Villeneuve joue au tire larmes en rapprochant l’infiniment intime avec l’infiniment grand. Et pour cela, une 4èmeréférence cinématographique entre jeu : Mallick avec sur fond musical des gros plans d’enfants dans des herbes folles, une lumière de fin d’après-midi. Ce final superficiel et un peu boursouflé,  imprégné d’un pathos lourd.
Un bon moment de fiction avec un angle d’attaque nouveau : le langage et le temps.Sorti en 2016Ma note: 13/20