La Prunelle de mes yeux

364542-jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxUne fille, un garçon. Elle aime la musique, lui aussi (mais pas la même). Ils se détestent, ils se croisent sans cesse. Et surtout : elle est aveugle, il voit parfaitement. Un jour, par provocation, il se fait passer pour aveugle auprès d’elle. Ce qui n’était qu’une mauvaise blague dure un peu trop longtemps, l’amour arrive, la situation se complique, et la supercherie va devenir explosive.

Décalé, pétillant, absurde, fantasque, jouissif, délicat, savoureux, truculent… les adjectifs enthousiastes ne manquent pas quand il s’agit de qualifier la comédie romantique singulière signée Axelle Ropert (Tirez la langue, Mademoiselle). Il y a là un même charme, une même fantaisie, une même douceur mélancolique que dans l’univers de Sébastien Betbeder (2 automnes 3 hivers). Chez Axelle Ropert, les amoureux aussi se tournent autour, mais commencent par s’insupporter mutuellement tout en se cherchant l’un l’autre. Les lois de l’attraction réservent bien des mystères qui semblent inspirer la cinéaste.

« À partir du moment où l’amour affleure, la tragédie s’invite aussi dans le récit. Faire que l’amour ait du poids et de l’importance, que ce ne soit pas une petite convention supplémentaire ajoutée au cahier des charges du genre ; faire que ce soit vraiment déchirant. Cela a un côté casse-gueule, car si c’est déchirant, soudain ce n’est plus si drôle, c’était un équilibre périlleux à mettre en place ! », confie-t-elle.

Servi par un duo électrique interprété par Bastien Bouillon, irrésistible séducteur en toc que l’on adore détester, et la pétillante Mélanie Bernier, adorable amoureuse espiègle, La Prunelle de mes yeux se révèle être une « love story » profonde et légère, moderne et joliment désuète, mélodieuse et cacophonique… comme on les aime tant !

Sortie le 21 décembre 2016.