Jeudi 16 décembre, Moi Daniel Blake au Ciné-club de la Fourmi

Jeudi 16 décembre, Moi Daniel Blake au Ciné-club de la Fourmi

Jeudi 16 décembre à 20h30, 10ème Ciné-club de la Fourmi, autour de Moi, Daniel Blake, nouveau film du britanique Ken Loach, Palme d’or du dernier festival de Cannes.

✎ Achat des places possible dès aujourd’hui à l’accueil de la Fourmi

✓ 20h30 : Présentation de la séance par Flavien Poncet

✓ 20h40 : Projection du fim

✓ 22h20 : Echange en salle autour du film

Toute les informations pratiques surcinema-la-fourmi.com

Jeudi 16 décembre, Moi Daniel Blake au Ciné-club de la Fourmi

Jeudi 16 décembre, Moi Daniel Blake au Ciné-club de la Fourmi

Moi,  Daniel Blake
De Ken Loach
Avec Dave Johns, Hayley Squires, Dylan McKiernan, Sharon Percy, Briana Shann
Belgique, France / 2016 / 1h39 / VOST

Date de sortie 16 octobre 2016

Palme d’Or Cannes 2016

Synopsis

Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans vivant à Newcastle, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l’obligation d’une recherche d’emploi sous peine de sanction.

Moi Daniel Blake dénonce une Réalité kafkaïenne

Daniel Blake est un charpentier anglais de 59 ans. Il vient de survivre à une crise cardiaque et son médecin lui explique que son état de santé ne lui permet plus de travailler.  Aussi, il se met en quête des démarches nécessaires à l’obtention d’un pension d’invalidité. L’entretien de Daniel (Dave Johns) avec une conseillère chargée d’évaluer son degré d’invalidité se déroule pendant le générique d’ouverture, sur fond noir et en voix off. Daniel doit se contenter de répondre à des questions plus absurdes les unes que les autres : pouvez-vous lever le bras gauche ? avez-vous a un bon transit intestinal ? …
Après examen de ses réponses, l’agence pour l’emploi britannique le juge apte à reprendre son activité. C’est le début d’un engrenage dans lequel Daniel est entraîné malgré lui. Bureaucratie oblige, pour toucher son indemnité chômage, il est contraint de rechercher un emploi qu’il ne pourra jamais exercer (son médecin lui interdit de travailler) !

Tout au long du film, Daniel se heurte dans ses démarches à des agents qui sont obligés d’appliquer des règles que leur hiérarchie a édictées, à un système dont il ne maîtrise pas les règles et les outils (l’informatique).

Ken Loach dénonce aussi une société qui laisse de côté les personnes qu’elle considère comme obsolètes. Daniel est habile de ses mains, il sait tout réparer, il fabrique de jolis mobiles en bois. Cependant il est complètement désemparé devant un ordinateur, et aurait besoin d’aide pour faire un CV, remplir un formulaire. Mais les règles sont formelles, les employés des Job Centers (le pôle emploi anglais) ne sont pas la pour ça.  A ce titre, le personnage de la conseillère qui éprouve de l’empathie pou Daniel, est éloquent. Lorsqu’elle prend quelques secondes pour l’aider à remplir un formulaire, elle est convoquée immédiatement dans le bureau de sa supérieure.

Jeudi 16 décembre, Moi Daniel Blake au Ciné-club de la Fourmi

Copyright Le Pacte

L’humanité des gens ordinaires

Le film ne sombre jamais dans le pathos et est illuminée par la belle histoire d’amitié entre Katie et Daniel. Katie, mère célibataire de deux enfants , est contrainte d’accepter un logement à  450km de Londres  sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Daniel, la rencontre à l’agence anglaise pour l’emploi. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne, ils vont s’entraider, se soutenir. De vrais moments de bonheurs ordinaires parsèment le film : les repas prise en communs, le mobile offert par Daniel à la fille de Katie … Le moment ou Daniel accompagne Katie à la banque alimentaire est saisissant de vérité, et pour cause, il a été tourné dans une

Avec Daniel Blake, Ken Loach et son scénariste Paul Laverty réussissent une nouvelle fois à nous intéresser à des sujets difficiles du quotidien, à captiver les spectateurs par les aventures ordinaires de gens en déshérence. Le parcours de Daniel nous émeut, nous  fait réfléchir. Daniel Blake est si proche de nous, qu’il est difficile de ne pas imaginer que sa mésaventure pour arriver à nos proche, à nous même.

Jeudi 16 décembre, Moi Daniel Blake au Ciné-club de la Fourmi

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Dave Johns

Dave Johns qui interprète avec beaucoup de naturel le tôle de Daniel Blake a été choisi car il n’était pas un acteur mais un humoriste. Selon Ken Loach, les humoristes connaissent généralement bien le monde ouvrier. « Ils sont marqués par leurs origines et leur personnage sur scène s’en fait l’écho – et c’est ça que nous recherchions. Dave possède cette dimension. Il est de Byker, où nous avons tourné certaines scènes. Il a l’âge du rôle, et c’est un garçon d’origine ouvrière capable de vous faire rire et sourire – ce qui correspond à ce que l’on voulait« , note  Ken Loach.