13 Hours (2016) de Michael Bay

Toujours englués dans les mêmes genres de films et notamment sa saga "Tansformers" (2007-...) qui tourne en rond, le réalisateur spécial bourrins revient avec un film à "petit" budget (50 millions de dollars, soit tout de même un bel effort comparé au 210 millions du dernier "Transformers"). Rappelons que Michael Bay a signé son meilleur film avec son plus petit budget, c'était le très bon "Pain and Gain" (2013). Disons que c'est plutôt bon signe... Il s'agit de son 3ème film inspiré de faits réels, après l'insipide "Pearl Harbour" (2001) et donc "Pain and Gain" il revient avec un film hyper documenté pour un film hyper réaliste.

13 Hours (2016) de Michael Bay

Adapté du livre "13 hours : the inside account of what really happened in Benghazi" (2014) de Mitchell Zuckoff qui retrace les attentats contre un bastion de la diplomatie américaines et un camp "secret" de la CIA à Benghazi en Lybie le 11 septembre 2012, le film est scénarisé par Chuck Hogan qui a officié sur l'excellent "The Town" (2010) de Ben Affleck et qui a créé la série série "The Strain" (2014) avec Guillermo Del Toro... Comme l'a précisé Michael Bay dans un interview les recherches documentaires sur les faits ont été poussés au maximum avec notamment des conseillers de la CIA sur le plateau. Afin de pousser au maximum la reconstitution le casting est composé aussi d'acteurs peu connus afin d'optimiser l'identification "neutre" des protagonistes. Néanmoins, les acteurs comme John Krasinski, James Badge Dale, Max Martini et Pablo Schreiber sont des gueules déjà expérimentés vus et revus dans plusieurs séries et/ou films d'actions, des seconds couteaux dont on oublie toujours les noms. Le film se scinde en deux parties, la première est la mise en place des protagonistes, de leurs missions et du contexte géo-politique, la seconde étant l'assaut à proprement dit.

13 Hours (2016) de Michael Bay

On pense évidemment beaucoup à l'efficace "Du sang et des larmes" (2014) de Peter Berg, mais aux grands espaces arides "13 Hours" répond par un huis clos suffocant. Une forte tension toujours omniprésente et qui évite l'esbrouffe (étonnant Bay !) et la surenchère. Sur ce point Michael Bay fait mieux que Peter Berg. Les conséquences de la violence est aussi impressionnante (le travail sur le réalisme des armes à feu est à vous clouer au siège), et l'évolution du récit comme de l'action est parfaitement lisible. Evidemment les réfractaires à l'héroïsme et à la vision unilatérale des choses vont s'en donner à coeur joie. Néanmoins le film est clairement réaliste et s'il penche sur l'actioner rappelons que les guerres sont bien réelles. D'ailleurs le réalisateur William Friedkin a tweeté sur le film : "13 Hours est un film puissant qui soulève d'importantes questions auxquelles il est nécessaire de répondre." ... Sans être innovant ou unique en son genre "13 Hours" reste un film de guerre diablement bien troussé. A l'instar de son compère bourrin Roland Emmerich ("Le Jour d'après", "2012", "Independance Day" mais qui signe "Anonymous" !) Michael Bay prouve qu'il est bien meilleur dans des films plus "discret", à moindre coût et aux sujets plus profond.

Note :

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