[CRITIQUE] – Mean Dreams (2017)

[CRITIQUE] – Mean Dreams (2017)

Réalisé par : Nathan Morlando

Avec : Sophie Nélisse, Josh Wiggins et Bill Paxton

Sortie : 5 avril 2017

Durée : 1h48min

Distributeur : La Belle Company

3D : Oui – Non

Synopsis :

« Après avoir volé un sac contenant de l’argent et de la drogue, un garçon de quinze ans s’enfuit avec la fille qu’il aime tandis que le père de celle-ci, un flic corrompu, les prend en chasse. »

4/5

Il ne semble pas faire d’énormes remous où il passe. Pourtant, Mean Dreams a réussi à nous convaincre. Plus que cela, il fait partie des coups de cœurs/claques de cette année chez Pulp Movies. Certes, le film de Nathan Morlando n’est pas à couper le souffle, mais il saura séduire l’amateur de thrillers caché en vous. Si vous êtes doté d’une once de fibre romantique, alors promis, vous allez aimer !

[CRITIQUE] – Mean Dreams (2017)

Le synopsis met en lumière deux jeunes amoureux en fuite d’un papa un peu trop… taré ! Mais le scénario se concentre davantage à créer un thriller étouffant et captivant qu’un drame romantique. Et cela fonctionne vraiment bien. Plusieurs éléments construisent ensemble une atmosphère affreusement suffocante, complètement désirée et justifiée. Les lumières sombres obligent le spectateur à se trouver dans un état perpétuel d’attention et de vigilance. Comme un film d’horreur.

Pensez au rêve, le fameux rêve que vous avez tous fait. Celui où un méchant vous court après. Celui où vous courrez lentement et pendant lequel vous pensez que ça y est, c’est la fin. Le cauchemar dans lequel vous essayez d’échapper au pire mais où vous n’avez aucune certitude… C’est exactement l’effet donné par Mean Dreams. L’action avant la réflexion. Penser vient dans la deuxième partie du film. Cela donne encore un peu plus de force aux intentions voulues par le réalisateur.

L’éclairage très sombre donne aux spectateurs la sensation de vivre ce cauchemar éveillé. D’autant plus que les deux personnages principaux, joués par Josh Wiggins et Sophie Nélisse, sont eux, toujours dotés de lumières sublimant leur visage. La comparaison peut être étrange, mais d’un point de vue purement technique, nous retrouvons la même chose dans Miss Peregrine et les Enfants Particuliers (Tim Burton). Un monde sombre où les « gentils » sont angéliques.

[CRITIQUE] – Mean Dreams (2017)

Ce contraste permet au public de s’attacher encore plus vite aux protagonistes et donc d’appréhender avec encore plus de hantise ce qui pourrait leur arriver. S’ajoutent à cela des sonorités absolument oppressantes. Les scènes pleines de suspense sont généralement menées sans musique, mais avec de simples grondements. Les paroles se font discrètes. Tout se joue dans une mise en scène très réussie.

Mais le duo formé par Josh Wiggins et Sophie Nélisse apporte une solidité sans faille à la totalité du film. Ensemble, ils représentent le premier amour. Ils sont à la fois tendres et doux, mais aussi plongés dans un univers menaçant. Mean Dreams est donc une grande métaphore des difficultés du premier amour (et Nathan Morlando nous le confirme dans notre entretien, disponible très prochainement sur notre site). L’interprétation de Sophie Nélisse est, une nouvelle fois cette année (après L’Histoire de l’Amour), époustouflante ! On peut en être sûr, l’actrice va bientôt mettre le monde à ses pieds. Elle est clairement le point fort du duo mis en scène, mais Josh Wiggins ne s’efface pas pour autant. Ce binôme n’aurait pu être construit autrement.

Mise en scène puissante et adaptée à un scénario de thriller efficace, porté par un casting prometteur : Mean Dreams est ravissant !

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