[critique] CIGOGNES ET COMPAGNIE

Par Pauline R. @Carnetscritique

Réalisé par Nicholas Stoller et Doug Sweetland.

Avec les voix de Florent Peyre, Bérangère Krief, Issa Doumbia...

★★★☆☆

Les créateurs de La Grande aventure Légo, Phil Lord et Christopher Miller, reviennent avec un film d'animation qui part littéralement en vrille.

Livrer des bébés, c'est fini depuis longtemps pour les cigognes. Les paquets, c'est beaucoup plus tendance et rentable. Ainsi, les oiseaux de Cornerstore.com livrent-ils des millions de paquets, sous les yeux du dernier bébé, non livré, Tulipe, qui a grandi dans l'entrepôt, au milieu des cigognes. Tulipe a maintenant 18 ans et doit " voler de ses propres ailes ". La cigogne Junior est donc désignée pour annoncer à cette jeune adulte, véritable gaffeuse ambulante, qu'elle est...virée. Mais tout ne se passera pas comme prévu et Junior et Tulipe devront s'acquitter d'une dernière livraison inattendue : celle d'un vrai bébé !

En se basant sur une croyance ancienne et vieillotte, Cigognes et Compagnie dévie sur un scénario riche en rebondissement. Le film modernise alors le mythe de la cigogne pour explorer la responsabilité de la parentalité, et les clichés associés. Bon nombre de situations rappelleront forcément des souvenirs aux adultes et susciteront le rire. On ne pourra s'empêcher de craquer, comme beaucoup de personnages dans le film, pour les nombreux bébés présents à l'écran, dont les expressions sont particulièrement bien réussies et réalistes.

Si Cigognes et Compagnie n'est pas le film d'animation de l'année, on passe un très bon moment, à coup de séquences aux gags plutôt bien sentis. Une meute de loups apporte ainsi une loufoquerie bienvenue, se transformant tel un inspecteur Gadget collectif. Malgré un scénario un peu convenu et attendu pour les adultes, ce long métrage propose son lot de péripéties et permettra aux plus jeunes spectateurs une approche linéaire tout à fait convenable.

Le maître mot ? Du rythme. Du rythme à tous les étages. Dans les dialogues d'abord, qui fusent, au langage moderne et, avouons-le, parfois très éloigné de la compréhension des plus jeunes. Ces derniers n'entendront en effet qu'un enchaînement difficile de mots mis bout à bout qui mitraillent leurs oreilles. Pour les plus grands spectateurs, les répliques envoyées du tac-o-tac feront sourire, voire rire franchement.

Le montage ultra -trop ? - dynamique projette Cigognes et Compagnie dans la catégorie des films d'aventure, introduisant ainsi le genre chez les plus jeunes : cascades, rebondissements, batailles aériennes et courses poursuites au programme, on ne s'ennuie pas une seconde. On rit, et les moments d'apaisement sont ponctués, comme on le disait plus tôt, par de savoureuses situations et/ou répliques.

Cigognes et Compagnie constitue donc une bonne pause familiale, entre les très créatifs Kubo et l'armure magique et Ivan Tsarevitch et la princesse changeante (de Michel Ocelot, sorti le 28 septembre dernier).

Pauline R.

Voir l'article sur Le Cinéphile Anonyme