Inferno, critique

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Ron Howard et Tom Hanks refont équipe pour une nouvelle adaptation de Dan Brown avec Inferno. Et une nouvelle fois, ce qui est efficace en livre s’avère complètement raté en passant au grand écran !

Inferno, critiqueOn ne peut pas dire que Dan Brown soit gâté avec les adaptation cinématographiques de ses livres au cinéma. Avec Da Vinci Code la course à travers les mystères de la Joconde était d’un ennui mortel et c’est tout juste si Anges & Démons faisait  laborieusement mieux. Non pas que les livres de l’auteur soient des chefs d’oeuvre dont l’adaptation serait impossible, il s’agit pourtant d’efficaces romans de gare ludiques qui ont déjà toutes les clés pour être de bon actionners. Mais les adaptations sur fond de jeux de pistes, complots et recherches historiques avec retournements de situation improbables ne sont sans doute pas tombés entre les bonnes mains avec un Ron Howard peu inspiré et simple artisan.

Et pour le nouveau Inferno, on remet le couvert. Pourtant, Ron Howard ressort des plutôt réussis Rush et Au Coeur de l’Océan, mais il faut croire que retrouver Robert Langdon, le héros des livre de Brown, lui retire toute inspiration. Et le film commence de manière plutôt désagréable et de manière décousue avec un lot de flashbacks montés de manière épileptiques qui donnent mal au crâne pendant 10 minutes, le temps que Tom Hanks retrouve ses repères et se mette d’un seul coup à y voir plus clair.

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L’intrigue verra donc Langdon repartir à la poursuite de ses souvenirs de ses derniers jours à Florence et en même temps courir après un virus créé par un milliardaire illuminé qui a décidé d’éliminer les trois quarts de la population pour le bien de la planète. De Florence à Istanbul en passant par Venise, le film a heureusement pour lui un rythme relativement soutenu mais il est toujours embué par des retournements de situations qui sont sans intérêt quand ils ne sont pas tout simplement ridicules, surtout quand il s’agit de trahisons qui se répètent et sont ensuite expliquées avec de gros sabots.

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Si Tom Hanks, aka Mr Toutlemonde, convient toujours pour incarner Robert Langdon, il semble toutefois toujours perdu dans une intrigue qui avance sans inventivité et mise en scène sans passion où même la partition électro de Hans Zimmer parait kitsch, même pas pour magnifier les lieux touristiques visités. Et côté seconds rôles, la pauvre Felicity Jones qui existe dans les 2 premiers tiers en temps que présence féminine à fort potentiel devient ensuite ridicule alors que notre Omar Sy national souffre d’un rôle encore une fois de français méchant de service. Finalement, c’est peut-être Ben Foster qu’on ne voit qu’en flashback qui retient notre attention en étant plus posé que d’habitude.

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Non, définitivement Dan Brown n’est pas gâté avec les adaptation de Ron Howard et le cinéma devrait peut-être arrêter les frais, ça n’a aucun intérêt sinon nous donner l’envie de replonger dans la lecture de Dante.