[CRITIQUE] : Mr Wolff

[CRITIQUE] : Mr Wolff
Réalisateur : Gavin O'Connor
Acteurs : Ben Affleck, Jon Bernthal, Anna Kendrick, John Lithgow, J.K. Simmons,...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Thriller, Action, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h10min.

Synopsis :

L’histoire de Christian Wolff, un expert-comptable dans le civil qui est en réalité à la solde de la mafia.
Petit génie des mathématiques, Christian Wolff est plus à l'aise avec les chiffres qu'avec les gens. Expert-comptable dans le civil, il travaille en réalité pour plusieurs organisations mafieuses parmi les plus dangereuses au monde. Lorsque la brigade anti-criminalité du ministère des Finances s'intéresse d'un peu trop près à ses affaires, Christian cherche à faire diversion : il accepte de vérifier les comptes d'une entreprise de robotique ayant pignon sur rue. Problème : la comptable de la société a décelé un détournement de fonds de plusieurs millions de dollars. Tandis que Christian épluche les comptes et découvre les rouages de l'escroquerie, les cadavres s'accumulent…


Critique :

Divertissant même si (très) maladroit, #MrWolff n'en est pas moins un pur produit d'exploitation digne des thrillers/actionners made in 90's— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 1 novembre 2016

Depuis le formidable (n'ayons pas peur des mots, chef-d'oeuvre) Warrior, Gavin O'Connor est décemment l'un des cinéastes de séries B les plus plaisants à suivre du moment.

Autant habile dans l'action que dans la gestion des émotions, le bonhomme transcende souvent ses commandes pour offrir des productions aussi généreuses qu'attachantes.
Un ami de la famille quoi.
[CRITIQUE] : Mr Wolff

Après avoir sauvé du naufrage la catastrophe annoncée Jane Got A Gun l'an dernier, pour en faire un western à hauteur d'hommes - et de femmes -, une superbe ode à la survie et au sacrifice joliment intime; le voilà de retour en ces premières heures de novembre avec The Accountant, projet au long cours (le scénario figurait sur la blacklist Hollywoodienne depuis 2011) devenu un film de commande pour l'un des hommes forts de la Warner, Ben " Batman " Affleck.

Wannabe thriller financier nerveux et sophistiqué sur le papier, porté par un casting de seconds couteaux impressionnant (Jon Bernthal, Anna Kendrick, John Lithgow et J.K. Simmons), le film, mix autant casse-gueule entre actionner solide et drame/thriller autant tendu que bancal; incarne une série B tout droit sortie des 90's, aussi bien dans ses (nombreux) défauts que dans ses (quelques) jouissives qualités.
[CRITIQUE] : Mr Wolff

Dominé par une intrigue éclatée douloureusement incohérente et faussement complexe (blacklist avec ses grosses ficelles ahurissantes, really ?), se voulant comme un habile et sérieux thriller de luxe (twist WTF à la clé) mais ressemblant in fine comme une production fourre-tout made in Cannon (papa militaire rude, maitre chinois, mafia pas gentille gentille, autiste savant vivant dans un camping-car qui tatane et fait des comptes en même temps), bourré jusqu'à la gueule de références au cinéma de genre (on pense à The Killer, Commando, L'Effaceur ou encore Code Mercury); Mr Wolff a tout du film concept badass mais ennuyeux (2h10...), brouillon et rarement nerveux, tout en étant franchement divertissant dans un dernier tiers ou il se laisse enfin aller à ses véritables penchants bis à forte tendance Z.

Dans la peau d'un comptable mutique et sérieusement frappé de la caboche, Ben Affleck assure physiquement le service, impliqué dans une sorte de prestation " Stallonesque " et " Batmanesque " qui masque une prestation générale en pilote automatique (Anna Kendrick tire tout de même son épingle du jeu, tandis que Bernthal, au charisme animal, fais ce qu'il peut avec un personnage caricatural).
[CRITIQUE] : Mr Wolff

Drôle (souvent involontairement, malgré une touche d'humour appuyée), bavard, pétri de bonnes intentions mais à l'exécution férocement maladroite, un brin ringard mais tenant en haleine son spectateur - même dans ses rebondissements les plus rocambolesques/ridicules -, le nouveau film de Gavin O'Connor, à la réalisation sèche et brutale (mais sans grande fulgurance pour une fois) est un pur produit d'exploitation poussif mais attachant dans ses travers.

Une petite déception, à l'instar de Jack Reacher : Never Go Back, qui mérite quand même son pesant de pop corn pour les amateurs nostalgiques - comme nous - des thrillers/actionners made in 90's. 


Jonathan Chevrier


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