La sincérité aurait-elle frappé au coin de la porte de " Marvel Studios " ? Dirigé par le réalisateur Scott Derickson (dont la qualité de ses films se trouve vite discutable), cette présentation du " Doctor Strange " surprend pour sa volonté de basculer ailleurs que chez les clichés du " Marvel Cinematic Universe " sans pour autant tomber dans la perfection.

Pour cette nouvelle aventure dans le monde Marvel, on s'éloigne des histoires d' Avengers pour se consacrer d'avantage à un nouveau personnage-clé du " MCU " : Doctor Strange. Sous les traits de l'acteur britannique Benedict Cumberbatch, ce nouveau super-héros laisse place à un univers différent de ce qui a été présenté habituellement dans le cinéma de Marvel Studios, en dépit d'une ressemblance indéniable au premier héros-clé de l'univers, Tony Stark, avec les mêmes blagues, les mêmes connaissances à la pop-culture musicale ainsi que la même arrogance. En soi, rien de spécifiquement nouveau dans l'horizon et pourtant...

Cette origin-story séduit toutefois par sa tendance à vouloir essayer de nouvelles choses. Extérieur pour l'instant aux Avengers, on retrouve ce plaisir de découvrir un nouvel univers, ancré ici au Népal et accompagné de moments psychédéliques des plus stupéfiants. Ne crions pas tout de suite au " renouveau Marvel " car si le film s'avéra être le plus réussi dans sa forme, il est regrettable de voir constamment la même linéarité d'un film de super-héros moderne, ruinant ainsi tout effet de surprise. Regrettable aussi de voir autant d'acteurs chics tombés dans la sous-exploitation. Tilda Swinton et Mads Mikkelsen s'en donnent à coeur joie en se maquillant et se combattant sans cesse en dépit de temps de présence raccourcis.

" Doctor Strange " manque sans doute d'une pointe de nouveauté pour aboutir à un résultat à la hauteur de cette tentative d'instaurer une démarche sincère dans la création de films. Scott Derickson signe là un film imparfait mais marquant un certain renouveau chez Marvel Studios.