LA FILLE DU TRAIN (Critique)

LA FILLE DU TRAIN (Critique)LA FILLE DU TRAIN (Critique)SYNOPSIS: Rachel prend tous les jours le même train et passe tous les jours devant la même maison. Dévastée par son divorce, elle fantasme sur le couple qui y vit et leur imagine une vie parfaite... jusqu'au jour où elle est le témoin d'un événement extrêmement choquant et se retrouve malgré elle étroitement mêlée à un angoissant mystère.

Forcément, on ne peut pas ne pas penser avec La fille du train au destin du livre de Gillian Flynn, Les Apparences, best-seller des librairies avant de devenir un thriller sophistiqué au cinéma sous le titre de Gone Girl et d'être le nouveau chef-d'œuvre de David Fincher. Phénomène des ventes de l'année 2015, La fille du train de Paula Hawkins débarque donc au cinéma sous la houlette de Tate Taylor, le metteur en scène pas très subtil de La couleur des sentiments et de Get On Up mais avec un casting particulièrement alléchant dont une Emily Blunt qui avait avec ce rôle un sacré challenge à relever. Las, le film a beau être efficace et retors, sa tentative de nous mener par le bout du nez sent à plusieurs reprises la manipulation forcée et là où Fincher nous faisait plonger dans les limbes de la perversité et qu'on le suivait sans mot dire, on se trouve ici à freiner un peu des quatre fers.

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Si La fille du train tente de nous piéger dans son récit tortueux et machiavélique, sa structure narrative construite au moyen de fausses pistes nous prend malgré tout dans sa toile. Grâce à quelques choix pertinents et à une succession des rebondissements, on suit ce thriller aux relents hitchcokiens avec un plaisir malsain. Pour autant, on est loin, vraiment très très loin, de la maestria de David Fincher qui a créé avec Gone Girl un modèle indépassable, devenu un mètre étalon, auprès duquel tous les films dans le même esprit devront se mesurer avec le risque immense que ce soit systématiquement à leur débit.

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Au crédit de Tate Taylor, il faut noter cette ambiance enrobée d'un spleen ouaté et d'un schéma répétitif propice à nous faire ressentir cette sensation de lassitude et d'oppression qui étouffe l'héroïne. Mais visuellement le film est plus banal, ayant des difficultés à offrir des partis pris tranchés et semblant se chercher une identité. Cela n'aide pas à plonger sans réserves dans cet univers, par ailleurs relativement anxiogène. Le film a surtout un vrai problème de modernité, semblant trop souvent à la lisière de verser dans le ridicule (et y parvenant carrément dans une séquence finale ratée).

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Heureusement pour lui, hriller malin et efficace mais qui, en ayant conscience de sa roublardise laisse circonspect, malgré l'excellente La fille du train peut se targuer d'une héroïne à laquelle non seulement on s'attache, mais qui grâce à l'interprétation puissante d' Emily Blunt parvient à nous accrocher jusqu'au bout. Sa palette de jeu absolument renversante lui permet une composition réellement impressionnante. Elle est accompagnée par des partenaires plutôt à leur avantage ( Haley Bennett, Luke Evans, et les excellents Rebecca Ferguson et Justin Theroux) et le film malgré ses défauts parvient à ménager son twist jusqu'au bout ce qui était loin d'être gagné d'avance. Au final, La fille du train est un t Emily Blunt.

LA FILLE DU TRAIN (Critique)

Titre Original: THE GIRL ON THE TRAIN

Réalisé par: Tate Taylor

Genre: Thriller

Sortie le: 26 octobre 2016

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