Le petit OFNI qui débarque sur nos écrans cette semaine provient de Finlande et nous parle de la boxe. Aux allures de films issus du " mumblecore ", par son 16mm et son noir et blanc, ce petit film risque de devenir aussi culte que " Creed " , sorti en Janvier dernier.

Été 1962, Olli Mäki prétend au titre de champion du monde poids plume de boxe.
De la campagne finlandaise aux lumières d'Helsinki, on lui prédit un avenir radieux. Pour cela, il ne lui reste plus qu'à perdre du poids et à se concentrer. Mais il y a un problème - Olli est tombé amoureux de Raija.

Pendant 1h30, cette envolée finlandaise nous fait découvrir le parcours semée d'embûches de la vie d'un monsieur tout le monde boulanger affrontant des combats aussi physiques que psychiques. Sous un ton décalé mêlant comédie et biopic, les différents combats menés tout le long défilent sur nos yeux à une vitesse ahurissante, nous plongeant d'emblée sous la pression vécue du héros éponyme. Une pression affiché par une caméra à l'épaule constamment resserrée sur lui.

Outre l'aspect d'un véritable film de combat, " Olli Mäki " dépeint aussi un portrait acerbe et tendu de la mise en image d'une personnalité en tant qu'icone. Cette pression subie par cet héros lambda est aussi appuyé par cette constante mise en abyme de la construction héroïque. Cette caméra 16mm observe non seulement la vraie vie du héros (sentimentale et familiale) mais aussi la mise en scène limite propagandiste d'une image faussé.

Sans parvenir à nous mettre K.O (faute à une certaine tendance à tourner en rond), " Olli Mäki " est un film remarquable sur la construction d'une icône, teintée d'humour et de charme, dont le coup d'œil est plus que mérité.