Ma vie de Courgette, un film d’animation à ne pas rater !

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Réalisation : Claude Barras
France – Suisse / 2016, 1h06
Animation dès 8 ans

Date de sortie :  le 19 octobre 2016

Grand prix et Prix du public au festival d’animation d’Annecy, présenté à la quinzaine des réalisateurs à Cannes

Synopsis
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.

« Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, ce film restera dans les mémoires tant il suscite l’émotion. Plongée au cœur d’un foyer social, où, malgré les apparences, l’espoir n’est pas exclu. » Télérama

A propos du film

Réalisé par Claude Barras sur un scénario de Céline Sciamma (Bande de filles), Ma Vie de courgette (1h06) est basé sur le roman Autobiographie d’une courgette de Gilles Paris aux Editions Plon.  Le réalisateur a eu un véritable coup de foudre  « Le ton et l’histoire m’ont replongé dans mon enfance et rappelé mes premiers émois de spectateur devant des films comme Les 400 coups, Rémi sans Famille, Belle et Sébastien, Heidi ou encore Bambi », confie-t-il. De forts sentiments qu’il a voulu à son tour transmettre sur grand écran.

Le film raconte l’histoire dIcare, un petit enfant de 9 ans, élevé par sa mère alcoolique qui le surnomme ‘ma courgette’. Lorsque celle-ci décède accidentellement, il est placé en foyer . C’est là, entouré d’autres enfants abîmés par la vie, que commencera pour lui une véritable aventure. Découvrant la confiance, l’amitié et même l’amour, Courgette osera enfin croire en une enfance emplie de rêves et d’espoirs.

Le film se place à hauteur de gosses de 10 ans, de leurs blessures, mais aussi de leur imagination. A travers Camille, Simon, Béatrice, Hammed, Courgette …, on aborde les violences subies par les enfants : mort d’un parent, maltraitances, père en prison, abandon, décision de justice. Mais tout ces accidents de la vie sont contrebalancés par des moments heureux : un voyage en montagne, une boom, un policier qui essaye de reconstituer une famille, des amitiés qui se créent entre les enfants, les complicités entre les enfants et le personnel du foyer.  C’est pour cela que Ma vie de Courgette nous touche autant. 

Dans Ma vie de Courgette, chaque détail devient essentiel, émouvant : un demi-sourire mélancolique, une canette de bière, un cerf-volant, des assiettes de frites dans le petit réfectoire, une mèche de cheveux qui barre le visage d’une blondinette traumatisée. Ou encore, la très bonne idée de ce petit tableau où des nuages et des soleils donnent, chaque jour, la météo des émotions des enfants.

Pour effectuer les voix des enfants, ce sont des acteurs non-professionnels qui ont été choisis en fonction de leur naturel dans le micro  et du timbre de leurs voix. Les voix des adultes sont celles de professionnels. Six semaines ont été nécessaires pour enregistrer la totalité des voix du film.

Claude Barras a privilégié de tourner en plans-séquences, laissant l’action se développer à son rythme et mettant en valeur les détails et l’atmosphère de Ma vie de Courgette.

Céline Sciamma au scénario

Ce sont les producteurs qui ont suggéré à Claude Barras le nom de Céline Sciamma pour collaborer à l’écriture du scénario. Une idée accueillie avec enthousiasme pour le réalisateur. « Céline a su donner au scénario une réelle structure, très classique et rigoureusement articulée. Elle a également su doser l’équilibre subtil entre humour et émotion, aventure et réalisme social », raconte-t-il. « La réussite de ce scénario tient aussi beaucoup dans le traitement très délicat de ses personnages, évoquant subtilement les noirceurs du passé pour mieux les chasser à la lumière des amitiés naissantes dans le présent ».

Tournage au Pôle Pixel à Villeurbanne

Le tournage réalisé dans les studios du Pôle Pixel à Villeurbanne a durée neuf mois. Cinquante animateurs répartis sur dix plateaux ont permis au réalisateur Claude Barras de mettre en boîte 40 secondes d’images par jour.  Un travail de longue haleine , 54 marionnettes dans trois déclinaisons de costumes, une belle bande originale de la Bernoise Sophie Hunger. Huit mois supplémentaires ont été nécessaires pour sonoriser le film et assembler toutes les prises sur fond vert avec les premiers-plans, les arrière-plans, les ciels, les nuages ainsi que les autres fonds de décors créés par ordinateurs.

Ce beau film plein de couleur et de tendresse est une production franco-suisse, co-produit par Rhône-Alpes aime le cinéma et distribué par la société lyonnaise GEBEKA film.