[CRITIQUE] – Une Vie entre deux Océans (2016)

UNE VIE ENTRE DEUX OCEANS

Réalisé par : Derek Cianfrance

Avec : Michael Fassbender, Alicia Vikander, Rachel Weisz et Jack Thompson

Sortie : 5 octobre 2016

Durée : 2h10min

Distributeur :  Metropolitan FilmExport


Synopsis :

Sur une petite île sauvage perdue au large de l’Australie, peu après la Première Guerre mondiale, Tom Sherbourne, le gardien du phare, vit heureux avec son épouse Isabel. Loin du tumulte du monde, il peut enfin oublier tout ce qu’il a vécu au combat. Mais leur bonheur se ternit peu à peu : Isabel ne peut pas avoir d’enfant, et elle se désespère… Un jour, un canot vient s’échouer sur la plage, avec à son bord le cadavre d’un homme et un bébé bien vivant. Isabel supplie son mari de garder le secret, de passer outre le règlement et de ne pas signaler l’événement. Elle veut garder l’enfant et l’élever comme le leur… Par amour pour sa femme, Tom accepte. Mais la réalité va les rattraper et le secret ronger leur cœur et leur vie…

3,5/5

D’abord The places beyond the pines, puis Blue Valentine et bientôt Empire of the Summer MoonDerek Cianfrance est un réalisateur qui ne cesse de s’améliorer de film en film. La preuve en est avec sa nouvelle réalisation, Une Vie entre deux Océans, tirée du roman du même nom de M. L. Stedman et qui a séduit déjà pas mal de monde.

Pas de Ryan Gosling au casting, comme pour ses deux précédents films, mais un duo des plus fabuleux avec Michael Fassbender – qui sera bientôt à l’affiche de Assassin’s Creed – et Alicia Vikander, qui forment dans le film – comme dans la vraie vie – un couple remarqué, intense et enivrant.

L’ENFANT DU DÉSESPOIR 

On retrouve une thématique bien précise dans chaque film de Derek Cianfrance, celle de l’enfant et plus particulièrement de la confrontation entre les adultes pour en avoir un. Dans Une vie entre deux océans, on découvre un homme (Michael Fassbender) encore traumatisé par la guerre et à la recherche de la solitude absolue. Il vit sur une petite île avec sa femme (Alicia Vikander), qui par les malchances de la nature, ne peut enfanter. Tout change quand une barque avec un bébé apparaît au large de la côte.

Avec un duo exceptionnel et dont l’alchimie impressionne, Derek nous offre une petite pépite romantique. Dramatique dans le ton, il nous sert une mise en scène somptueuse, recouverte d’une bande-originale du français Alexandre Desplat (qui pourrait à notre avis finir nommé aux Oscars). Sans copier page pour page le livre, Cianfrance ne développe que l’essentiel, laissant la narration dans le même rythme tout du long. Par l’incroyable alchimie représentative du couple Fassbender/Vikander à travers cet univers, Une vie entre deux océans bouleverse et transporte.

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Le film révèle enfin deux facettes d’un homme tourmenté : gardien calme et serein d’un phare sur une petite île australienne, Michael Fassbender se dévoile en homme qui ne flanche jamais, même quand on lui dit que la solitude de son île peut l’emmener à sa perte. Est-ce donc l’atout de la femme qui va le rendre si fragile ? Est-ce l’amour ? Ou est-ce la culpabilité ? Tant de questions sont emmenées à travers le film.

Complété par Rachel Weisz, impeccable comme dans chacune de ses apparitions, ce film dilemme sur la romance qui s’attire et s’oppose, comme le fait le réalisateur pour chacun de ses films, fonctionne.

Le plus beau duo de cette année est sans aucun doute dans Une vie entre deux océans. Un film dont l’alchimie règne en maître. 

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