Tiré du roman (1948) de Giovanni Guareshi ce film est aussi la prmeière comédie du grand réalisateur français (scénariste également) Julien Duvivier plus habitué aux drames et auquel on doit quelques chefs d'oeuvres non négligeables comme "La Bandera" (1935), "La Belle Equipe" (1936), "Pépé le Moko" (1937), "Panique" (1946), "Anna Karénine" (1948) et "Marie-Octobre" (1958)... On suit donc Don Camillo, curé atypique qui n'hésite pas à user de violences et de stratagèmes pour contrer la politique du maire communiste Peppone qui lui rend la pareille avec plaisir !... Don Camillo converse avec Jésus quand il est dans son église et on apprend que Peppone et Don Camillo ont été maquisard durant la guerre... Bref tout repose sur la confrontation entre le maire et le curé, tout est bon pour le face à face entre Peppon et Don Camillo qui sont au fond les meilleurs ennemis du monde... Finalement on sait tous que qui aime bien châtie bien !...
Don Camillo est interprtété avec truculence et gourmandise par un Fernandel en très grande forme tandis que Peppone est interprété par l'acteur italien Gino Cervi. L'osmose entre les deux acteurs est flagrante et est un atout majeur, on s'amuse de leurs facéties de grands gamins jusque dans les yeux pétillants de malice. Les dialogues ne sont pas en reste entre saillies bien senties dans lesquelles Peppone et Don Camillo jonglent avec les "obligations" professionnelles, et les leçons de morale reçues par Don Camillo par Jésus lui-même lorsqu'il est au sein de son église - " Tes mains sont faites pour bénir, non pour frapper. (Jésus) - Les mains sont faites pour bénir... Mais les pieds ? (Don Camillo) ."... Une comédie qui mêle politique et religion dans une sorte de guerre civile locale qui n'en oublie pas les problèmes sociaux vécus par la population rural du village. Une comédie plus profonde qu'il n'y parait, à la fois légère et sympathique où il n'y a pas foncièrement de méchants. Le succès sera tel (près de 13 millions d'entrées !!! soit le 17ème plus gros succès français de tous les temps) qu'une suite sera tournée dans la foulée, "Le retour de Don Camillo" (1952) qui sera un succès populaire énorme (près de 8 millions d'entrées, 70ème). Sur le tournage Fernandel et Gino Cervi deviennent amis. Ils tourneront ensemble 7 autres films comprenant les suites de Don Camillo et "Le bon roi Dagobert" (1963) dans lequel Fernandel est Dagobert et Gino Cervi le bon Saint-Eloi. A noter qu'un dernier Don Camillo était prévu en 1970 mais qui se fera sans l'équipe à cause d'un Fernandel malade, et que Gino Cervi refusa de continuer le tournage sans son acolyte.
Critiques De Films
" Article précédent