L’Oeil de Moscou – The Conjuring 2 : le cas Enfield

Sortie le 29 juin 2016 Réalisation : James Wan Durée : 2h13

Avec : Vera Farmiga, Patrick Wilson, Madison Wolfe, Frances O'Connor, Simon McBurney..

Production : New Line Cinema, The Safran Compagny, Atomic Monster , Evergreen Media Group

Distribution : Warner Bross Pictures

Démons et family affair.

Comme le disait Lorie à la grande époque, il faut toujours " garder la positive attitude ". Voilà pourquoi après s'être remémoré ces sages paroles, nous avons dépassé la déception horrifique de The Witch (qui en reste néanmoins un film très intéressant, si on ne s'attend pas à voir un film d'horreur) et nous nous sommes précipité au cinéma soigner notre petit cœur avec The Conjuring 2 : le cas Enfield.

Alors que Ed et Lorraine Warren se remettent de l'expérience plutôt olé-olé d'Harrisville, à Londres la fin du repos a sonné pour la famille Hodgson. La petite Janet semble avoir été mise en contact trop étroit avec le fantôme d'un vieux monsieur vraiment pas commode qui n'a qu'un seul but : posséder la petite et tuer toute sa famille. Refusant de laisser les maudits dicter leur loi, le couple Warren décide de traverser l'Atlantique pour donner un coup de main au Hodgson. C'est entre crucifix, pluie, retrouvailles diaboliques et retournement de maison que Ed et Lorraine retournent au charbon pour casser du démon...

L’Oeil de Moscou – The Conjuring 2 : le cas Enfield

Alléluia ! Alléluia deux fois !Au delà d'avoir réussit à nous faire oublier nos derniers déboires horrifiques, The Conjuring 2 nous a redonné la foi. La foi dans le genre divin du film d'horreur. Une salle comble et pétrifiée, des ricanements nerveux, des hurlements incontrôlés, des " chuuuuuuuut " et de la solidarité entre voisins de strapontin : ça faisait très longtemps que l'on n'avait pas vu ça. Le nouveau venu de la saga met à profit chaque seconde ces deux heures treize pour vous faire vivre un pur moment d'horreur, mais aussi de cinéma.

Traité comme un film de fiction, The Conjuring 2 ne se cantonne pas aux banalités du genre auquel il appartient. Les portes grincent, les yeux changent de couleur et les voix font peur, mais tous ces effets visuels et sonores sont utilisés avec sens et parcimonie, amenant de la valeur ajoutée aux sentiments, embellissant et accentuant la terreur. Les longues scènes de suspens capables de vous faire éliminer votre Big Mac à la seule force du stresse ne sont que les préludes pour préparer les ressorts de votre siège au le festival de sursauts que vous allez lui faire subir. Le jour devient aussi peu rassurant que la nuit et le film ne vous laisse progressivement plus aucun répit.

L’Oeil de Moscou – The Conjuring 2 : le cas Enfield

Mais si ce carnaval de sensations est aussi intense que le mois de février à Rio, c'est tout simplement car il s'agit du fruit d'un travail maîtrisé. Contrairement aux autres films d'horreur, le spectateur s'attache réellement aux personnages, tous campé par d'excellents acteurs, qui ne se résument pas à n'être que les pions de l'infortune. Chacun est un protagoniste à part entière ; leurs relations ajoutent en émotion et humanisent le film. (Rare sont les fois où l'on ne souhaite pas la mort d'un personnage dans ce genre de film, n'est-ce pas.)

La mise-en-scène est quant à elle aussi travaillée et contribue autant à faire monter la pression au maximum qu'à (bien) nous présenter l'environnement et l'histoire de cette famille pour le moins peu chanceuse. Ainsi le spectateur ne peut pas se contenter de se recroqueviller sur son siègeen cherchant d'ingénieuses techniques pour se boucher les yeux et les oreilles en même temps, car il rentre littéralement dans l'histoire - et se doit de la suivre par le fait (exercice légèrement compliqué lorsque que l'on ne peut ni voir ni entendre).

L’Oeil de Moscou – The Conjuring 2 : le cas Enfield

Alors pour les nostalgiques de L'Exorciste, les amoureux de l'horreur, les curieux, les cinéphiles ou toutes autres espèces vivantes (ou pas) : voilà le film qui peut tous nous mettre d'accord. Car quand amour, terreur, exorcisme, ferveur catholique et bons acteurs se rencontrent, convenez qu'il n'y a qu'une chose à faire : y allez !

L'avis de Bizard Bizard : allez-y au centuple galop.

Crédits images: dreadcentral.com (couverture) - denofgeek.fr - collider.com - thescruffynefherder.com