Camping 3 (2016) de Fabien Onteniente

Le retour tant redouté de ce troisième opus est bel et bien là en ce début d'été monotone. Le retour de Patrick Chirac arrive dans une période judicieuse, les gens veulent rire et c'est calme plat. Comme trop souvent malheureusement c'est la suite à grand coup de redites et de baisses de régime. Toujours mis en scène par Fabien Onteniente qui, après "Camping" (2006) et "Camping 2" (2009), a fait une pause navet avec "Turf" (2012) pour confirmer à tous qu'il est un réalisateur au talent médiocre dont les films surnagent souvent que grâce à des castings savamment étudiés. Ici on retrouve donc la bande à Patrick.Franck Dubosc avec Claude Brasseur, Mylène Demongeot et Antoine Duléry auxquels s'ajoutent le couple Gérard Jugnot- Michèle Laroque et une groupe de jeunes qui commencent à se faire une place depuis quelques mois...

Camping 3 (2016) de Fabien OntenienteCamping 3 (2016) de Fabien OntenienteNote : Camping (2016) Fabien Onteniente

Cette fois la vieillesse a fait son effet, une bande de jeunes rappelle à Patrick qu'il ne joue plus dans la même catégorie et que l'amitié a ses limites. Ce genre de succès populaire ne fonctionne finalement que sur la nostalgie de la réussite (plus ou moins avérée) du premier opus, le public s'avère donc plus indulgent. Néanmoins ce troisième film est clairement maladroit et bancal. Si on y décèle la volonté de faire innovant et audacieux comme traiter du racisme, de la vieillesse et du handicap le scénario s'engonce dans des clichés trop appuyés et surtout dans des scènes qui jouent dangereusement avec le mauvais goûts ; là on pense à la scène de la prothèse et du chewing-gum aussi stupide qu'invraisemblable. Les deux premiers "Camping" étaient certe pas ce qui se fait de plus subtil mais dans cette suite Onteniente bat ses propres records de finesse. Les scènes ados sont d'une platitude et d'une caricature éculée, le surjeu (Jugnot surtout) et le manque de rythme générale plombe une comédie qui qui frôle le grotesque. Les scènes marrantes (la gay attitude de Duléry, les jeux de Brasseur) sont rares et trop anecdotiques pour sauver le film. Le film surnage donc que par et pour la nostalgie de revoir Patrick Chirac, un peu court, et surtout pourvu qu'il n'y ait pas de 4 !

Critiques De Films

" Article précédent