Parution de mon roman, La couleur de l’ombre

J’ai le grand plaisir de vous annoncer la parution de mon roman, La couleur de l’ombre. Un acte de création-rébellion, qui je l’espère saura vous plaire… 🙂

roman bibi

Imaginez-vous, après de très longs mois d’écriture, d’espoir et de stress, recevoir LE coup de fil dont vous osiez à peine rêver, celui de l’éditrice number one sur votre liste, celle avec laquelle vous souhaitez bosser. Imaginez qu’elle vous couvre de louanges au sujet de votre manuscrit, puis vous annonce qu’elle souhaite le publier MAIS qu’il est à cheval sur deux cibles (ados et adultes) et qu’il va falloir en choisir une.

Imaginez que votre agent adore le roman, qu’elle y croie à tel point qu’en l’espace de quelques semaines, elle dégotte non pas un mais deux producteurs intéressés par son adaptation sur grand écran.

Voila, en résumé, le dilemme qui m’a fait cogiter très très longtemps. Je suis scénariste, ce qui veut dire que je passe dix heures par jour, trois-cent soixante jours par an, à écrire et réécrire selon les desiderata de producteurs, réalisateurs, diffuseurs, distributeurs, acteurs, de commissions régionales, du CNC… Même quand j’initie une fiction TV, que je vends un de mes sujets au cinéma, je dois les formater pour correspondre aux attentes « du marché ». C’est normal, c’est mon job, loin de moi l’idée de me plaindre. 🙂

Seulement voila, ce roman je l’ai écris pour ME faire plaisir, pour trouver une respiration vitale dans ma vie créative et ma vie tout court. Les éditeurs papier ont une stratégie marketing qui les regarde, il faut faire entrer les livres dans des cases clairement identifiées. La punkette en moi, mais aussi la lectrice compulsive aux goûts hétéroclites, se révolte contre l’idée qu’un roman ne puisse être apprécié par des ados ET des adultes, et donc proposé à ces deux audiences. Parce que, si je ne m’abuse, les adultes sont tous d’anciens ados, très marqués par cette période de leur existence.

Pour couronner le tout, j’aime les comédies qui arrachent quelques larmes, les drames traités avec une pointe d’humour et de lumière. J’ai hésité à faire le choix entre ces deux pôles, mais cela aurait tout bonnement flingué l’ADN du récit.

Par ailleurs, parce que ce texte m’est très personnel (attention, je ne dis pas autobiographique) je ne voulais pas céder mes droits d’adaptation cinématographique à un éditeur, le laisser décider quel producteur, voire quel réalisateur mènera la barque.

Je ne souhaitais pas non plus signer pour l’adaptation cinématographique sans que le livre soit publié, parce qu’il m’aurait alors fallu l’accord du producteur si j’avais souhaité publier le roman par la suite.

Pour toutes ces raisons, j’ai fait le choix de rester « la patronne » sur ce projet, de A jusqu’à Z. Ce sera aux seuls lecteurs de décider s’ils aiment ou pas mon texte, si le mélange entre légèreté et drame les touche ou les déstabilise. Et si, « sur un malentendu », les ventes sont bonnes, je serai en position de force pour négocier avec les gros poissons… 😉

Si les ventes sont mauvaises, je serais un peu déçue, c’est certain, mais le projet n’aura engendré aucune dette, et j’aurai la fierté d’avoir porté mon texte « jusqu’au bout », sacré luxe à l’heure actuelle.

Voila, j’espère vous avoir donné envie de découvrir La couleur de l’ombre, « un roman d’apprentissage doux-amer sur les affres de l’adolescence, sur fond de musique rock », selon la formule consacrée.

Il est forcément imparfait et n’a pas bénéficié des services de relecture-corrections-mise en page-presse d’une grosse boite, mais il a été écrit avec tout mon coeur, c’est même son seul ingrédient. 🙂

Synopsis: 

Septembre 1989. Mathilda fait son entrée en cinquième. Handicapée par un bras cassé et son absence de poitrine, elle désespère d’échapper à la caste des ni cools ni nazes. Comme tous les élèves, mâles et femelles, du collège Arthur Rimbaud, elle est obsédée par Rose Hamilton, quinze ans, la fille la plus populaire de l’établissement. Elle va accéder à son idole par le biais de Libby, sa sœur cadette, une gamine surdouée, fantasque, et gravement malade. Celle que tout le monde traite en fille invisible.

Leur amitié insolite, et l’espionnage intensif de Rose, ouvrent à Mathilda les portes d’un monde exaltant, jusqu’à ce qu’une rencontre amoureuse, et un drame, bouleversent le destin des trois adolescentes…

PS: le roman sera également disponible en version papier d’ici quelques heures. 🙂

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