X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST : Liaison assurée pour Bryan Singer ★★★★☆

Pour la sortie d’X-Men : Apocalypse, retour sur le précédent volet livré par Bryan Singer.

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Qu’il est périlleux de faire un prequel d’une série de films déjà existants, d’autant plus quand il faut faire la jonction entre deux épisodes ! Combler en partie le « vide » existant entre X-Men : le commencement et X-Men (2000), c’est le pari réussi de Bryan Singer. Après une longue pause dans la franchise, le réalisateur de X-Men et X-Men 2 revient avec ce film aussi divertissant que bien ficelé.

Dans le futur, alors qu’ils sont persécutés et menacés d’extinction, les derniers mutants envoient Logan/Wolverine (Hugh Jackman) en 1973 afin de prévenir l’évènement qui marquera le début d’une guerre sans merci entre humains et mutants : l’invention par Bolivar Trask (Peter Dinklage) de robots aux capacités égales à celles des mutants, destinés à les détruire. Logan croisera donc le professeur Xavier (James McAvoy / Patrick Stewart) et Magnéto (Michael Fassbender / Ian McKellen) à deux périodes différentes.

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Tout en reprenant le concept phare de Terminator, Bryan Singer joue sur les époques, les parallèles des images (deux combats se déroulant simultanément à l’écran mais en différé dans le temps par exemple) et les répercutions des années 70 sur les années 2020. Le montage est efficace et le scénario cohérent, prenant en compte tout ce qui s’est passé en amont mais aussi dans les trois films en aval. Singer introduit de nouveaux mutants tout en conservant le ton, commun à tous les films. Bien que les faits qui se déroulent dans les années 70 aient des répercutions funestes, l’humour reste présent, notamment grâce au personnage de Logan, dont le physique et les manières tranchent avec celles de Charles Xavier. Quelques scènes cocasses en découlent, pour notre plus grand plaisir, et allègent l’intrigue. L’image sérieuse du professeur est alors ébranlée, Erik/Magneto (Michael Fassbender) est plus trouble et ambigu que jamais et Logan, contrairement à d’habitude, est plutôt paumé. On navigue donc en eaux troubles, où la psychologie des personnages tient une place égale à celle du spectacle cinématographique. Il est donc bien agréable de retrouver des éléments communs aux films tout en voyant également de « vieilles » habitudes secouées, comme elles l’avaient déjà été dans X-Men : le commencement.

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On fantasme encore quand on voit transposés à l’écran les pouvoirs des X-Men (humains ayant, faut-il le rappeler, une mutation génétique qui leur confère une ou plusieurs compétences très particulières). Les effets spéciaux du film fonctionnent sans écraser le propos. On regrettera peut-être la trop grande utilisation du ralenti. Néanmoins, une séquence l’emploie particulièrement bien. Peter « Vif-Argent » (Evan Peters), mutant pouvant se déplacer à une vitesse vertigineuse, passe le mur du son pour intervenir dans une situation épineuse. La scène, filmée au ralenti, joue sur la différence d’espace-temps entre celle de Vif-Argent en mouvement et la réalité des autres personnages. A ce moment, effets spéciaux, ralenti et 3D font excellent ménage ! La mise en scène, drôle et très inspirée, laisse une place de choix aux détails (gouttes d’eau, ustensiles de cuisine et balles qui volent…) que l’on savoure spécialement en 3D.

Sans avoir la prétention d’être le blockbuster ultime, X-Men: Days of Future Past est un divertissement intelligent, plaisant à voir, en 2 ou 3D. Il fait partie de ces films à grand spectacle qui assurent une qualité d’artisanat tout en restant ici fidèle à la mythologie des X-Men. Singer s’offre le luxe de réunir à l’écran l’ensemble du casting des « vieux » films et des plus récents, pour la plus grande joie des fans.

La Cinéphile Éclectique (Carnets Critiques)

Réalisé par Bryan Singer, avec Hugh Jackman, Peter Dinklage, James McAvoy,Patrick Stewart, Michael Fassbender, Ian McKellen

Sortie le 21 mai 2014.

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