Vinyl saison 1, critique

Vinyl saison 1, critique

A son lancement en février, le pilote de Vinyl par Scorsese nous a foutu une bonne claque, mais la suite de la série est-elle a la hauteur ?

Vinyl saison 1, critiqueMartin Scorsese, Terrence Winter, HBO, Mick Jagger, l’histoire d’une maison de disques rock n’roll des 70′s qui cherche à changer l’histoire de la musique. Autant d’éléments qui nous ont donner envie de regarder Vinyl et le pilote réalisé par Marty n’a fait que booster nos attentes de manière phénoménale. Un véritable film d’introduction complètement sexe, drogue et rock’n'roll qui laissait entrevoir des personnages intéressants et névrosés et la volonté de retracer l’histoire du rock des 70′s et son déclin dans les excès.

Mais voilà, après un pilote aussi mouvementé, comment la série allait-elle tenir le rythme ? Un enjeu terriblement élevé pour le scénariste star de HBO et pour les réalisateurs qui allaient passer après le maître. Et évidemment, le rythme retombe assez rapidement et la série embraye déjà sur quelques défauts dans ses premiers épisodes. En effet, ignorant assez régulièrement le potentiel de ses personnages, la série se concentre presque exclusivement sur le patron drogué Ritchie Finestra, ses problèmes existentiels par rapport à la musique, ses addictions et ses problèmes de couple. Et bien que Bobby Canavale soit bon dans le rôle, il tourne rapidement en rond en se posant sans cesse les mêmes questions et n’arrive pas à porter le show à lui tout seul et a besoin d’être entouré de personnages plus étoffés.

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Son entourage va donc prendre peu à peu de l’importance à partir du milieu de la saison et c’est là que la série redevient intéressant, lorsqu’il y a conflit avec son meilleur partenaire, lorsque sa femme (l’excellente Olivia Wilde) décide de le quitter pour revivre autre chose, et que ses collègues comment à voler de leurs propres ailes en lançant les Nasty Bits pour faire bouger la musique, sans compter l’intervention d’une nouvelle personne pour gérer l’image de la maison de disque et tout chambouler. A partir du milieu de saison la série reprend donc du poil de la bête jusqu’à une conclusion de saison qui lance des perspectives intéressantes pour la suite (mais cela reste un gros point d’interrogation puisque Terrence Winter a été assez salement dégagé de l’écriture pour la seconde saison).

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Si le développement des personnage est assez laborieux, on peut aussi reprocher à la série de ne retrouver que par intermittence l’humour et l’énergie du pilote. Car les épisodes suivants se relâchent assez rapidement et les répliques ne sont jamais aussi piquantes, donnant plus l’impression de tunnels de dialogues sans but. D’autant plus que la suite passe assez rapidement à la trappe le meurtre sanglant qui clôturait le pilote, comme si, dans le rock, ce genre d’acte était finalement rapidement oublié, à moins que cela reviennent plus tard comme un boomerang mais cela ne semble pas être une option.

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Mais malgré ces défauts, on peut tout de même continuer à suivre la série, rien que pour l’ambiance rock qu’elle développe avec ses mythes qui viennent régulièrement faire irruption (les personnages d’Andy Warhol, David Bowie et bien d’autres sont présents dans le show) pour nous plonger encore plus dans cette atmosphère, sans oublier la bande-originale géniale entre rock, punk et soul qui fait figure de compilation parfaite restituer tout l’esprit musical des 70′s. Et rien que ces éléments et la reconstitution qui est faite dans le moindre détail nous laissent regarder Vinyl le temps que l’histoire et les personnages se développent.

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Passé le pilote monumental, la série peine donc à trouver son fil conducteur et à rendre ses personnages attachants. Plus portée sur la reconstitution impeccable , il faudra donc attendre la seconde moitié de saison pour que cela se ressaisisse et promette des développements intéressants pour la suite. On y croit encore.