Rosalie Blum de Julien Rappeneau

Par Dominique Chailan

Vincent Macho (Kyan Khojandi échappé de Canal +) rencontre fortuitement Rosalie Blum (Noémie Lvovsky de Camille redouble) et se met à la suivre, persuadé de la connaître. Cette dernière s’en rend compte et charge sa nièce, Aude (Alice Saaz) de le suivre à son tour.Entre bluette et romance, ce film va son petit bonhomme de chemin jusqu’à un final inattendu et plutôt bien trouvé.Hormis l’incroyable présence de chaque acteur exploité à son maximum sans qu'aucun ne soit délaissé, chacun avec des caractères bien définis, ce film est ponctué de bulles d’euphorie sous lesquelles percent deux solitudes et des histoires de famille pas claires et profondément blessantes.Dans cette petite ville de province, entre ville et campagne, le premier narrateur, Vincent nous fait visiter les lieux dont il n’est jamais sorti. Occasion unique de montrer une ville et une région comme c’était le cas dans Médecin de campagne.Par-delà le décor, simplissime, les acteurs trouvent tous leur place dans des univers à eux tout aussi rocambolesques les uns que les autres, le colocataire et son chien lion, les marionnettes, le salon de coiffure et ses clients, le bar et ses piliers jusqu’à la libération des héros au bord de l’océan où l’horizon ouvre vers l’avenir.Quelques rôles secondaires sont plus à remarquer que d’autres comme la toujours excellente Anémone en mère castratrice ou Sara Giraudeau en copine trop, trop drôle.Je recommande ce doux film de saison à tout le monde sans restriction sans toutefois penser que c’est un film familial. Il est hors sujet pour les moins de douze ans qui n’y trouveront pas leur compte.