Au commencement… (Séries) Sam 1×01 & 02 Séries Mania Saison 7

Par Cliffhanger @cliffhangertwit
SYNOPSIS: Sam est mère célibataire et professeur de français au collège. Ses élèves l'apprécient énormément pour sa franchise et ses idées politiquement incorrectes, mais ses actions provoquent de nombreuses plaintes et l'indignation des parents... Et côté vie privée, rien n'est simple non plus. Sam a en effet du mal à gérer l'éducation de ses propres enfants, et le retour de sa mère, après vingt ans d'absence, ainsi que des retrouvailles avec son amour de jeunesse, vont venir tout chambouler...

Appréhender Sam en faisant fi du contexte émotionnel qui entoure le lancement de la série suite à la disparition de sa réalisatrice (et complice de Mathilde Seigner), Valérie Guignabodet, n'est pas une chose facile. Et pourtant il faut se soustraire à l'émotion et juger la série pour ce qu'elle est avec la plus grande objectivité possible. Cette introduction n'est en aucun cas un paravent pour dire du mal des épisodes que TF1 diffusera dès le 2 mai prochain et que le Festival Séries Mania a projeté dès ce 18 avril en avant-première. Adaptée d'une série danoise intitulée Rita, Sam est avant toute chose un formidable écrin pour le tempérament volcanique de Mathilde Seigner. La comédienne de Camping, de Mariages ou de Danse avec lui trouve avec ce rôle de prof de français libérée et anti-conformiste un personnage qui colle à sa personnalité et qu'elle interprète avec une générosité et un aplomb qui lui sied à merveille. Alors forcément, si d'aventure vous étiez allergique aux compostions de l'actrice -paradoxalement très populaire autant qu'elle est régulièrement brocardée par ses détracteurs-, ce n'est pas avec ce rôle qu'elle vous fera changer d'avis. Elle s'y montre à la fois séduisante et solaire autant qu'elle peut s'avérer agaçante par certains côtés. Mais Mathilde Seigner sait également jouer de son charme et faire poindre l'émotion quand elle est nécessaire tout comme son énergie et son culot permettent de générer le rire. Le personnage de Sam semble être totalement en adéquation avec la comédienne et c'est l'un des points forts d'une série qui se veut en prise avec la réalité en adoptant un ton résolument vif, pêchu et impertinent. En tant que nouvelle héroïne de TF1, Sam donne clairement un coup de vieux aux personnages féminins de la chaine mais aussi anti-conformiste et délurée qu'elle soit, elle s'inscrit dans la veine d'une série familiale on ne peut plus traditionnelle. A savoir que si Sam est très efficace et se regarde avec plaisir, elle ne révolutionne pas grand chose même si ce n'était sans doute pas l'ambition des auteures Claire Lemaréchal et Stéphanie Tchou-Cotta qui font un bon travail mais doivent forcément composer avec une série qui doit rester grand public. Certes, Sam emploie un langage moins châtié que celui auquel les séries de TF1 nous a habitués mais son attitude désinvolte et borderline reste quand même dans les clous. Ce n'est pas une raison pour ne pas trouver la série attach(i)ante. En abordant des thématiques maintes fois vues comme le transfert amoureux d'une élève sur sa prof, de la drogue en milieu scolaire ou de la difficulté à maintenir l'ordre en classe, la série peut se targuer de les contourner de manière irrévérencieuse, ce qui en soi est déjà assez plaisant. Autour de Mathilde Seigner, la distribution fait la part belle à un mélange de comédiens confirmés au milieu des jeunes acteurs qui interprètent les collégiens et les enfants de l'héroïne. Fred Testot, Charlotte Gaccio, Jean-Pierre Lorit, Camille Japy ou encore Marina Vlady dans le rôle de la mère de Sam forment le noyau dur d'un casting homogène et qui participe à la bonne humeur de l'ensemble. La réalisation de Valérie Guignabodet est à la fois soignée et classique et on sent bien qu'elle aimait filmer Mathilde Seigner tant cette dernière est mise en valeur. On pourra regretter que Sam ne soit pas encore plus trash car elle avait en elle le potentiel pour ruer dans les brancards et bousculer les habitudes et malgré des dialogues souvent enlevés et amusants, la série reste finalement bien sage. Il n'empêche que l'on passe un bon moment devant cette tornade iconoclaste qui dépoussière gentiment un côté trop propret présent dans l'ADN des séries familiales de la chaine, ce qui est déjà franchement pas mal.

Crédits : TF1

Catégories : Au commencement..., Séries

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