Dominicalement vôtre – Man of Steel

Zack Snyder, 2013

Diffusion dimanche 10 avril, 20h55, TF1

En ce dimanche soir, Bizard Bizard vous propose de lâcher le guidon et d'aller faire un tour du côté de Krypton (sur l'air de Du côté de chez Swann de Dave s'il vous plaît). Muscles, flirt, effets spéciaux, super héros : c'est tout à fait ce qu'il vous faut pour oublier les excès du week-end et la nouvelle semaine qui s'annonce.

Entre contrôle des naissances et coup d'état : rien ne va plus sur Krypton. Souhaitant sauver leur bébé et les gènes kryptonniens à tout prix, deux parents intelligents décident d'envoyer leur enfant et le codex (rassemblant tous les gènes de futurs kryptonniens) sur la Terre afin qu'il puisse connaître et faire de cette planète un monde meilleur. Débarqué au Kansas, Clark le petit alien (à aspect humain) comprend rapidement qu'il n'est pas fait du même fer que les autres. Après avoir réalisé qu'il était plus beau, plus fort et surtout plus gentil que les kansassiens, le jeune homme décide qu'il suffit d'écouter Être né quelque part en boucle et de comprendre réellement d'où il vient. Alors qu'il touche enfin à son but et qu'il rencontre la douce Lolo, Clark pense pouvoir s'épanouir professionnellement avec sa carrière de sauveur de l'humanité et vivre sa nouvelle idylle en toute tranquillité. Mais c'est sans compter sur le come-back du général Zod-le-puchiste-de-Krypton, venu pour foutre la merde sur Terre et récupérer le fugitif...

Dominicalement vôtre Steel

Si dans la vie il y a la team Tupac et la team Biggie, il y a aussi la team Batman et la team Superman. Bien que Bizard Bizard appartienne aux deux premières catégories, cela ne nous empêche pas de nous laisser tenter par les deux dernières.

Il y a plusieurs bonnes raisons de vous laisser aller à regarder Man of Steel, mais le scénario n'en fait pas parti. En effet, avec une histoire qui n'a pas été écrite de la meilleure des façons, le récit et les dialogues n'ont quasiment aucun intérêts et leur présence n'est là que pour donner un semblant de fil conducteur à l'ensemble. Mais comme il est injuste de punir un enfant qui ramène un 8 alors qu'il a 14 de moyenne général, il est cruel de juger Man of Steel sur cet aspect là, particulièrement un soir du Seigneur. Contrairement à l'adage qui prétend que " c'est la beauté intérieure qui compte " et bien ici, c'est tout l'inverse ! Le fond est inintéressant au possible (attention nous parlons évidemment du film et non pas des comics et du héros, loin de nous l'idée d'une déclaration de guerre avec la team Superman. Même si Batman le surpasse, ÉVIDEMMENT), mais la forme, elle, est plutôt sympathique. Les effets spéciaux sont bons et la redondance de ceux-ci saura ravir le cœur des fans du genre. Les non-adeptes pourront quant à eux se consoler avec un casting de papas humains et kryptonniens au top - Russel Crowe, Kevin Costner - et plus généralement avec une farandole de bons acteurs qui jouent plus que correctement leur rôle: Henry Cavill, Amy Adams, Michael Shannon, Laurence Fishburne et cerise sur le gâteau Christopher Meloni (Elliot Stabler we love you).

Outre ces points positifs et négatifs, Man of Steel c'est d'abord l'histoire d'un homme aux yeux rouges et aux muscles d'acier. Un croisement parfait entre un bon gars du Kansas et le Dalaï Lama : serviable, raisonnable, juste et intelligent. Un garçon qui, en plus d'être très beau, obéit sagement à sa maman. Bref, Man of Steel c'est d'abord l'histoire du Jésus-Christ moderne et un film qui réussit à enjouer et à booster la fibre manichéenne qui sommeille en chacun de nous.

En conclusion, si vous êtes d'humeur à ne pas penser et à rêver d'un monde meilleur où seul la gentillesse et les muscles peuvent sauver l'humanité : vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Crédits images: cinema.jeuxactu.com (couverture) - warnerbross.com