Dominicalement vôtre – La Fièvre au corps

Par Z. @Bizardbizard

Lawrence Kasdan, 1981

Diffusion dimanche 27 mars, 20h50, Arte

Alors que des bonhommes bleus et longilignes se battent sur TF1, Bizard Bizard vous propose de repasser à l'heure des années 80. Pour fêter la suprématie du jour sur la nuit et l'été approchant, Arte a décidé de diffuser le criminellement sulfureux La Fièvre au corps.

Et lorsque qu'un titre de la sorte apparaît sur le programme télé il n'y a qu'une chose à faire : regarder.

Ned Racine (William Hurt), avocat sans grande envergure, tombe sous le charme de Matty Walker (Kathleen Turner) lors d'une chaude nuit d'été. La superbe femme, d'abord réticente car unie par les liens sacrés du mariage à un riche monsieur, ne tarde pas a envoyer paître les bons principes et la fidélité pour s'adonner au sport de l'amour avec Ned. Une galipette en amenant une autre, les nouveaux amants tombent follement amoureux et décident de tuer le vieux et riche mari de Matty pour vivre d'amour et de dollars frais. Mais une fois le crime commis, enquête, soupçons et héritage vont venir mouvementer leur sex story...

Si ce soir nous vous invitons à vous lancer dans La Fièvre au corps, il y a plusieurs raisons cinématographiquement non objectives à cela :

    Le titre. Qu'il soit en V.F ou en V.O - Body Heat - on ne peut décemment pas passer à côté d'un film comme ça. Promesse de drame empreint de luxure, le sérieux et le sexy (et le comique !) du titre incite n'importe quel spectateur aventurier à se laisser tenter.
    Le potentiel dominical de l'œuvre. Nous nous connaissons depuis un certain temps, et vous le savez maintenant, Bizard Bizard adooooooore les années 80 et les films du dimanche soir. Après moult recherches nous sommes arrivé à la conclusion que LE film du dimanche soir était très souvent un film des années 80. Avec des scénarios plus ou moins simples mais souvent efficaces, cette décennie est un vivier de pépites dominicales. La Fièvre au corps ne déroge pas à la règle et offre une passion criminelle aux couleurs de ces années là. Le spectateur rentre rapidement dans l'histoire sans avoir à se concentrer et peut suivre le déroulé d'un œil en continuant à faire des scoubidous et envoyer des textos (ceci étant la garantie qualité du film du dimanche soir).
    La fusion du fond et de la forme ou " l'effet caliente ". Parfait échauffement pour se préparer au futur été, La Fièvre au corps étaye son propos olé-olé en vous montrant toutes les facettes de la chaleur. Bain de glaçons, transpiration, dodo la fenêtre ouverte, esprit contaminé par la folie, stand-by devant le frigo et bien sûr summer sexy love. Bref, de quoi vous donner envie de vous éventer avec votre plaid.
    La moustache de William Hurt. Parce qu'une moustache comme ça, par un temps pareil de surcroît, c'est une chose qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie. À la limite de la décadence, cette moustache, aussi discrète que dérangeante, accapare l'œil du spectateur durant les une heure cinquante trois du film et remporte donc le titre de championne Vercingétorix catégorie poids plume.
    Le thème musical. Passé en boucle, le thème musical érotico-flippant offre toute la sexytude et le drama propre aux jeunes années de la carrière de Madonna, avec un petit côté Séries Roses en bonus.

Et pour conclure :

    L'amour à mort. De par son scénario La Fièvre au corps reprend l'éternel mythe des bons vieux Eros et Thanatos et plus si affinités. Mêlant amour, sexe, mort, argent, duplicité, manipulation et passion, ce film cristallise le mythe des années 80 et saura réchauffer votre soupe Liebig.

Si ça c'est pas de la bande annonce....

Crédits images: viniieh.wordpress.com (couverture) - toutlecine.challenges.fr - thehorrorhoney.com