The Boy, plus flippant qu'Annabelle ou presque pas

Par Sebd59 @1_oeil

The Boy

Sorti le 27 Janvier 2016

1h38

Epouvante / Horreur

De William Brent Bell Avec Lauren Cohan, Rupert Evans, Ben Robson...

Distribué par 

Pour essayer d’échapper à son passé, Greta, une jeune Américaine, se fait engager comme assistante maternelle en Angleterre, dans une maison perdue en pleine campagne. À son arrivée, elle découvre qu’elle a été embauchée non pas pour s’occuper d’un petit garçon de 8 ans en chair et en os, mais d’une poupée de porcelaine grandeur nature. Seule dans la maison, loin de tout, Greta assiste à des événements tous plus étranges les uns que les autres. La poupée serait-elle vivante ? Il se trouve que Greta n’a pas seulement été engagée, elle a été choisie…

Sur l’affiche, on nous apprend que The Boy est plus flippant qu’Annabelle, et ce n’est pas dur à faire plus flippant, mais aussi chiant c’est étonnant.

On se dit que l’on va encore se payer un film de poupée possédée qui ne va pas bouger de tout le film, et l’on espère que ce ne sera pas ça le film. Et en fait, ce sera le cas.

Le film est extrêmement lent. Le bon point, c’est que l’on prend son temps pour mettre l’ambiance angoissante qui est réellement présente durant le film mais quand cela s’étale sur 1h20 et qu’il ne reste que les dix dernières minutes où il se passe quelque chose, c’est limite un foutage de gueule, un doigt d’honneur géant adressé aux spectateurs.

Les jump scares sont prévisibles à des kilomètres et le gros souci, c’est qu’il y en a 3 durant les 1h20 de mise en place. Les dix dernières minutes du film sont plus intéressantes et cassent un peu ce que l’on a vu durant tout le film pour expliquer l’histoire de la poupée. On ne va pas plonger dans le spoiler, mais même si certains peuvent être surpris, au final ce petit revirement n’était pas du tout surprenant et c’était également prévisible.

Déjà derrière Devil Inside, William Brent Bell revient avec The Boy pour une réalisation avec des hauts et surtout des très bas. Au niveau du haut, c’est le soin qu’il a apporté à la qualité de la photographie qui est très bien soignée, mais cela aurait été meilleure avec une réalisation régulière, qui ne fait que s’en sortir que dans certains plans. Car on est souvent dans un niveau très bas car la réalisation reste très molle et c’est principalement du plan-plan sans grande originalité.

Seul petit rayon de soleil, la présence de Lauren Cohan. Ce n’est pas l’interprétation du siècle mais cela reste assez honnête sans trop tomber ni dans le surjoué, ni dans le mal joué. Mais ce n’est pas cela qui sauvera du naufrage.

On pouvait craindre de la qualité de The Boy et l’on pouvait espérer qu’après Annabelle l’année dernière, on pourrait se retrouver devant un bon film d’horreur avec une poupée, et finalement c’est du même niveau qu’Annabelle. Le bon point, c’est qu’il y a réellement une ambiance angoissante durant le film, le problème c’est que cela dure sur 1h20 du film. C’est extrêmement lent et ce n’est pas le twist final et les 10 minutes restantes après qui vont permettre de relever le niveau. Surtout quand le film est assez prévisible et que l’on a droit à 3 jump scare sur tout le film. William Brent Bell arrive à faire une photographie de qualité tout en faisant une réalisation sans originalité. Petit sursaut d’intérêt pour la présence de Lauren Cohan qui arrive à s’en sortir malgré la piètre qualité du film.