Second long métrage en tant que réalisateur pour l'acteur Pascal Elbé qui était déjà passé derrière la caméra avec "Tête de turc" (2010), un drame policier. Cette fois s'il reste dans le polar c'est beaucoup plus léger cette fois-ci. On nous indique d'entrée que ce film est "inspiré de faits réels"... C'est à la fois un bonus/malus, tout dépend jusqu'où on s'en inspire. Malheureusement Pascal Elbé se tire lui-même une balle dans le pied. En effet le réalisateur avertit par avance que le carton "inspiré de faits réels" est là pour que le spectateur puisse croire plus rapidement à son histoire. L'enfance du personnage est pure invention du réalisateur, qui imagine son addiction au jeu et lui donne "des circonstances atténuantes"...

Bref il s'agit ni plus ni moins qu'une arnaque, un faux coup d'annonce. Inspiré (donc très très librement) de l'arnaqueur Gilbert Chikli le film ne s'embarasse pas de grand chose puisque la seule idée reprise réside dans l'arnaque par téléphone. Si Pascal Elbé et son producteur (acteur également Isaac Shary) ont rencontré le véritable Gilbert Chikli on se demande bien pourquoi ?! Outre le processus d'arnaque tout n'est que fiction. Par exemple le vrai Chikli (Perez dans le film) est condamné en France mais par absence d'extradition entre France et Israel le pauv'bonhomme vit chichement en Israel... Si on fait abstraction de ces facilités où l'arnaqueur devient subitement un gars super sympa qui n'a rien fait de mal, le film n'est pas très mauvais. En effet le scénario est plutôt bien ficelé, bien rythmé et la comédie policière qui glisse vers la case prison évolue en vitesse de croisière. Mais surtout c'ets la gouaille de Vincent Elbaz qui sauve le tout. Un film qui aurait pu être plus crédible comme plus cohérent, donc plus honnête pour tiré un réel film polarisé avec un fond moins "commercial".

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