Critique (sans spoilers): Star Wars-Le Réveil de la Force

Par Captainblogbuster @dionombo

Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga « Star Wars », 30 ans après les événements du « Retour du Jedi ».


Ça y est, un nouveau volet de la saga Star Wars s’ouvre. Que l’on soit fan ou pas, difficile de passer à coté du phénomène. Faut dire que la promotion de Disney autour du film était monstrueuse! Ah, Disney! Ce géant qui a acheté Marvel puis fait trembler le monde en annonçant le 30 octobre 2012 le rachat de la franchise Star Wars et son intention de faire plusieurs films.
Le choc. Les fans  toujours pas remis de la prélogie voulaient la peau de George Lucas et se demandaient ce qui lui etait passé par la tête…Bref, l’eau a coulé sous les ponts et la peur des fans s’est transformée en curiosité. De la curiosité, on est passé à l’impatience. Et avec la toute première bande annonce, l’excitation s’est invité dans le jeu et transforma l’impatience en supplice. 16 décembre 2015: le supplice touche à sa fin avec le thème mythique de John Williams et le fameux texte déroulant en guise d’opening. Réussite ou déception??? Si sur le papier l’univers Star Wars revient 10 ans après La Revanche des Sith (le meilleur épisode de la prélogie), J.J Abrams nous offre le véritable retour de la saga avec ce Star Wars: épisode VII. Difficile de ne pas être submergé par l’émotion lorsque le fameux « Il y a bien longtemps, dans une galaxie très très lointaine… » apparait sur l’écran. Difficile de ne pas être ému lorsque le texte déroulant nous fait un état des lieux de cette galaxie qu’on a quitté trente ans auparavant et nous dévoile une intrigue intéressante. Les premières minutes du film, les premières scènes d’action nous rassurent: les erreurs de la prélogie ne se reproduiront pas. Star Wars est bel et bien de retour et la nouvelle génération s’avère prometteuse. Une nouvelle génération représentée par 4 personnages: le droïde BB-8, le pilote Poe Dameron, Finn et surtout Rey, la principale figure de cette nouvelle trilogie. On s’attache tout de suite à eux. Poe Dameron (incarné par Oscar Isaac) est un peu en retrait mais son charisme et ses talents de pilote nous charment sans problème. Rey (Daisy Ridley) et Finn (John Boyega) forment le duo autour duquel s’articule le film. L’alchimie est quasi parfaite entre les deux acteurs. Leur personnage bénéficient d’une bonne écriture qui les rend intéressant et nous donne envie d’en savoir un peu plus sur leur passé, en particulier celui de Rey.

Ce personnage est auréolé de mystère. Qui est elle vraiment? Quoi qu’il en soit, l’ère où Katniss régnait en héroïne emblématique du grand écran avec la saga Hunger Games touche à sa fin. Elle se fait détrôner sans problème par Rey.  Avec cet épisode 7, on assiste à la naissance d’un personnage féminin fort et destiné à devenir aussi iconique que Luke Skywalker à la sortie de Star Wars: Un Nouvel Espoir. Impressionnante à chacune de ses actions et attachante, cette héroïne est une pure réussite. J’ai beau chercher, je ne lui trouve aucun défauts. À ses côtés, on a le stormtrooper déserteur FN2187 qui deviendra Finn. Un personnage comme on en a jamais vu dans Star Wars. Sans pour autant être le clown de service, Finn apporte une touche humoristique dans les moments de légèreté et reprend immédiatement son sérieux dans les phases critiques. Deux personnages qu’on a hâte de voir évoluer et revoir dans l’épisode 8.

  Une nouvelle génération encadrée par l’ancienne. Han Solo, Chewbacca, Leia et Luke Skywalker reprennent du service. Revoir ces personnages en version âgé, c’est tout simplement magnifique. Harrison Ford nous campe un Han Solo fidèle aux épisodes 4,5 et 6: roublard, cynique et courageux. Carrie Fisher a troqué son costume de princesse rebelle contre celui d’une générale sage et touchante. Quand à Luke Skywalker, son retour vous donnera des frissons et pourra même faire verser une larme de bonheur aux fans tellement le moment est fort. Cette ancienne génération trouve aisément sa place dans le récit.  
Du côté obscur, là aussi c’est intéressant. L’Empire renait de ses cendres et devient le Premier Ordre. Principal antagoniste de cet épisode (et de cette saga?), Kylo Ren (Adam Driver) fascine. Bien qu’il aura du mal à surpasser Dark Vador niveau prestance, il n’en demeure pas moins intéressant. Le personnage impressionne par sa maitrise du côté obscur de la force et ses origines sont stupéfiantes. On déplorera cependant ses motivations qui sont un peu floues. Tout comme Dark Vador rendait compte à l’Empereur, Kylo Ren doit répondre auprès d’un certain suprême leader Snoke (Andy Serkis). Un personnage inquiétant dont on ignore tout de ses plans…Niveau action, J.J Abrams nous régale! Grâce à la technologie actuelle, le Faucon Millenium peut nous en mettre plein la vue comme jamais auparavant. On se prend la tête lorsque  l’on voit ce vaisseau mythique se faire un peu malmener, on prie pour qu’il n’y ait aucune rayures. Les fameux combats entre X-wings et chasseurs TIE sont excellents mais auraient mérité d’être un chouia plus épiques à mon gout. Malgré tout,on ne boudera pas notre plaisir de voir Poe Dameron nous montrer tout son talent à bord de ces bolides.

Ce Star Wars VII nous offre donc un casting et des personnages parfaits, des scènes d’action spectaculaires et aucun temps mort grâce à la réalisation sans faille de J.J Abrams. Avons nous donc un film parfait? Pas tout à fait…
Star Wars: Le Réveil de la Force souffre d’un défaut: la sensation de déjà-vu. Ce nouvel opus à trop de similitudes avec l’épisode 4, Star Wars: Un Nouvel Espoir. On trouvera par exemple que la mission de BB-8 est semblable à celle de R2-D2. Des héros se retrouvant embarqués dans une aventure malgré eux (Luke Skywalker/Rey), leur planète respective (Tatooine/Jakku) qui sont toutes les deux désertiques. La relation entre Han Solo et Rey qui nous rappelle un peu celle d’Obi-Wan Kenobi et Luke ou encore les armes destructrices de l’Empire et du Premier Ordre qui se ressemblent, même s’il faut avouer que la Starkiller Base fait passer l’Étoile Noire pour un vulgaire pétard.

Avec autant de ressemblances, on est en droit de se demander si ce Star Wars VII n’est pas un reboot/remake déguisé. Pour moi, non. Ce film pose les bases pour la nouvelle trilogie avec une intrigue mystérieuse autour d’un personnage. Il apporte aussi tout un lot de questions qui demeureront sans réponses jusqu’à Star Wars VIII. Ce volet s’emboite donc parfaitement aux films précédents et sert à mettre en place une nouvelle génération de héros qui brilleront autant que leurs ainés. Le magnifique plan final nous donne cette certitude…

Après avoir réussi avec Star Trek, J.J Abrams réalise un coup de maitre avec Star Wars: Le Réveil de la Force. Malgré les nombreux points communs avec l’épisode 4 et une partition de John Williams un peu discrète, Star Wars revient plus fort que jamais avec un épisode émotionnellement puissant, spectaculaire et doté d’un casting qui fait un sans faute. En réunissant deux générations d’acteurs pour une nouvelle trilogie, ce film réussi son pari: rassembler et faire vibrer deux générations de spectateurs et les rendre impatients de découvrir l’épisode 8. Merci J.J Abrams. Ma note: 9,5/10


Réalisé par J.J Abrams, Star Wars : Le Réveil de la Force sortira le 16 décembre 2015. Avec Harrison Ford, Mark Hamil, Carrie Fisher, John Boyega, Daisy Ridley, Oscar Isaac, Adam Driver, Peter Mayhew, Andy Serkis, Max Von Sydow, Anthony Daniels, Kenny Baker et Domhall Gleeson. durée: 02h15

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