Le Grand jeu

368943.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxPierre Blum, un écrivain de quarante ans qui a connu son heure de gloire au début des années 2000, rencontre, un soir, sur la terrasse d’un casino, un homme mystérieux, Joseph Paskin. Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu’il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger. Au milieu de ce tumulte, Pierre tombe amoureux de Laura, une jeune militante d’extrême gauche. Mais dans un monde où tout semble à double fond, à qui peut-on se fier ?

Premier long métrage de Nicolas Pariser, Le Grand jeu est un film noir à l’ambiance froide et inquiétante sur les coulisses du pouvoir, entre mensonges, mystère et manipulation.

Librement inspiré par l’affaire Tarnac, ce thriller à la veine réaliste mélange plusieurs univers, tantôt film d’espionnage, tantôt film politique ou encore douce romance  : « J’ai compris qu’il était possible de construire un récit mêlant l’appareil d’État français, la police et des militants d’extrême-gauche. Cela m’a permis de joindre les deux extrémités de la politique : des gens au pouvoir qui, en réalité, ne parlent jamais d’idées politiques et des gens qui ne parlent que de ça mais qui ne sont jamais au pouvoir » révèle le réalisateur.

Servi par une distribution impeccable – Melvil Poupaud, convaincant en écrivain misanthrope à la gloire passée, André Dussolier, parfait diplomate aux pratiques douteuses -, Le Grand jeu se présente comme une partie d’échecs redoutable et complexe où les principaux protagonistes ne sont à leur insu que de simples pions. Hélas, le propos bien souvent nébuleux prend le pas sur la mise en scène pourtant soignée, tout en tension.

Sortie le 16 décembre 2015.