Au cœur de l’Océan

600x800_231726Hiver 1820. Le baleinier Essex quitte la Nouvelle-Angleterre et met le cap sur le Pacifique. Il est alors attaqué par une baleine gigantesque qui provoque le naufrage de l’embarcation. À bord, le capitaine George Pollard, inexpérimenté, et son second plus aguerri, Owen Chase, tentent de maîtriser la situation. Mais face aux éléments déchaînés et à la faim, les hommes se laissent gagner par la panique et le désespoir…

Après le fantastique Rush, Chris Hermsworth retrouve Ron Howard pour incarner un baleinier dans Au cœur de l’océan. Ce qui nous intrigue dans ce film, c’est la tagline : »l’histoire vraie des hommes qui ont inspiré Moby Dick« . Pour ma part, je n’étais pas du tout au courant que l’histoire du Capitaine Achab et de Moby Dick s’inspirait du histoire vraie, ce qui éveilla encore plus ma curiosité. D’autant que Ron Howard nous a prouvé a maintes reprises qu’il savait mettre en scène des faits réels. On peut citer Rush ou encore De l’ombre à la lumière. Le réalisateur réussi t-il  son coup avec Au coeur de l’Océan? 8280501-12955562 On était en droit de se demander (en tout cas, les plus écologistes d’entre nous) si un film sur la chasse à la baleine était vraiment approprié à une époque où cette espèce est menacé et que le Japon a décidé de reprendre cette activité. Ron Howard parvient aisément à nous poser le contexte et les personnages: 19eme siècle, l’essor de la chasse à la baleine et un capitaine et son second que tout oppose. En voyant la rivalité entre Owen Chase (campé par Chris Hermsworth) et George Pollard (Benjamin Walker), on pourrait même se dire que le réalisateur nous refait « Rush » mais en version maritime.

En fait, tout ces éléments servent de toile de fond pour narrer ce qui deviendra une véritable odyssée tragique. Le film parvient vraiment à nous surprendre aux fils des minutes. Une fois embarqué sur l’Essex, on est en plein spectacle aux milieu des tempêtes et de la chasse mais petit à petit, on glisse vers un cauchemar sans nom. La tournure des évènements est l’épine dorsale de ce film et parvient vraiment à nous tenir en haleine. IN THE HEART OF THE SEARon Howard réussi à nous plonger entièrement  dans cette aventure. Pas le temps de décrocher une seconde. Le réalisateur nous montre tout les aléas de la chasse à la baleine au 19eme siècle: la vie maritime, la chasse qui nous en met plein la vue, ses enjeux et surtout ses tragédies. Niveau casting, les choix ont été judicieux. On retiendra entre autre Chris Hemsworth qui apporte tout son charisme pour jouer Owen Chase. D’ailleurs, on ne peut être qu’impressionné par la transformation physique de l’acteur pour ce film. Benjamin Walker joue tout en justesse afin que son personnage contraste avec celui d’Hemsworth. Le futur Spiderman, Tom Holland s’en tire plutôt bien aussi. Bien qu’un peu en retrait, rien à redire sur les prestations de Cillian Murphy, Ben Whishaw et Brendan Gleeson Concernant la réalisation, Ron Howard n’a plus a démontrer son talent, tout s’enchaine de manière fluide et les longueurs sont quasi inexistante. Néanmoins, une petite réserve concernant les effets spéciaux parfois inégaux…

On voulant raconter la véritable histoire derrière Moby Dick, Ron Howard reste fidèle à lui même: nous faire découvrir des hommes au destin exceptionnel. Il nous livre un film à la fois spectaculaire, captivant et tragique. Le film de cette fin d’année à ne pas manquer avant la déferlante Star Wars. Ma note: 7.5/10


Réalisé par Ron Howard avec Chris Hemsworth, Benjamin Walker, Tom Holland, Cillian Murphy, Ben Whishaw, Brendan Gleeson, Charlotte Riley et Frank Dillane. durée: 2h00

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