Seul sur Mars

Seul sur Mars

Une équipe d'astronautes en mission sur Mars se retrouve piégée dans une tempête aussi soudaine que violente. Tous réussissent à regagner leur vaisseau avant qu'il ne décolle à l'exception de Mark Witney, percuté par une parabole. Laissé pour mort, lorsqu'il reprend ses esprits, ce dernier comprend vite la situation. Avec des vivres pour 31 jours, il va lui falloir redoubler d'ingéniosité pour pouvoir contacter la NASA à 225 millions de kilomètres de là, et surtout pour survivre pendant 4 ans, soit le temps qu'une navette mettrait à venir le secourir...

Après Gravity puis Interstellar, place à Seul sur Mars, nouveau blockbuster spatial annuel qui permet de retrouver un Ridley Scott en forme après des films récents à la réalisation beaucoup plus discutable ( Prometheus, Exodus, tout ce qui finit en " us " en gros). Ici, les images sont assez grandioses, les décors sont parfaitement réussis et tout semble très naturel alors que le fond vert a dû être utilisé pour de nombreux plans. La bonne idée est de traiter l'adaptation de ce roman, avec un recul et une légèreté qui donne un résultat divertissant, simple et efficace. En effet, pas vraiment de tension dans ce film, , qui livre une excellente prestation, semble presque être en vacances tellement tout semble être (trop) facile. Même lorsqu'un incident l'oblige à revoir son mode de survie, bof, ça ne l'affecte pas plus que ça : un petit régime imposé et tout va bien. Ce côté fun est aussi totalement assumé dans sa bande originale qui est composée uniquement de titre Disco ! Et oui, il est seul, loin de toute civilisation et la seule playlist qui lui reste est celle-ci, totalement en décalage avec la situation désespérante, ces chansons rythmées en deviennent du coup très drôles. Curieusement, ces différents éléments font qu'on est très loin d'une ambiance stressante malgré la situation. Il a beau être sur une planète, à aucun moment l'oxygène n'est un problème grâce à sa combinaison solaire, et c'est aussi le petit reproche que j'ai à faire, car on a le sentiment de passer à côté des peurs et des émotions de Mark quasi absentes, tout comme de celles de l'équipage, même quand ils apprennent que leur pote est vivant. J'aurais aimé un peu plus frissonner, me sentir impliqué dans l'histoire, et ça n'est pas vraiment le cas.

En résumé : Ridley Scott parvient enfin à me faire apprécier de nouveau son travail après un petit passage à vide et offre à un rôle très bien mis en valeur. J'en viens presque à regretter l'optimisme omniprésent car j'aurais pas dit non à une planète un peu plus hostile et un héros plus tourmenté, mais pour ce qui est du côté drôle, décalé et divertissant, Seul sur Mars remplit parfaitement ses fonctions.