Autour de l’exposition L’art et la machine, projection de « À nous la liberté », jeudi 26 novembre

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Dans le cadre de l’exposition L’art et la machine, le musée des confluences propose une ciné-conférence autour du film  « À nous la liberté » de René Clair.

La séance aura lieu jeudi 26 novembre à 19h00 au grand auditorium du musée. La projection sera suivie d’une conférence animée par  Pierre Samson, réalisateur, enseignant en cinéma.

Toutes les informations pratiques sur : http://www.museedesconfluences.fr

À nous la liberté
De René Clair
Avec Raymond Cordy, Henri Marchand, Rolla France

France, 1931, 1h45

Synopsis

Deux amis détenus, Émile et Louis, fabriquent en prison des jouets en bois. Ils tentent de s’évader. Louis réussit mais Émile, maladroit, doit se contenter de faire diversion. Dehors, Louis se lance dans le commerce de disques puis de phonographes. Il devient petit patron puis, son commerce prospérant, se retrouve à la tête d’usines de plus en plus gigantesques. Émile, libéré de prison, demeure vagabond, se prélasse au soleil. Un jour il aperçoit la nièce du comptable de l’usine de Louis et tombe amoureux de la jeune fille. Il la suit jusque dans l’usine et, presque malgré lui, est embauché. Les deux anciens amis se retrouvent, mais bientôt, alors qu’il ouvre une nouvelle usine ultra-moderne, Louis est reconnu. Les deux amis s’enfuient, ensemble cette fois, pauvres mais libres.

A propos du film

Bien qu’étant un film parlant, À nous la liberté conserve les structures du cinéma muet. Il joue sur des gags burlesques enrichit d’effets sonores et se ponctue de chansons et de musiques d’opérette. Avec humour et inventivité, René Clair dénonce l’inhumanité des conditions de travail, le productivisme et l’automatisation des tâches. Dans Les Temps Modernes, Charlie Chaplin s’inspirera du film et sera même attaqué pour contrefaçon. Mais René Clair, plein d’estime pour l’illustre réalisateur, le prendra comme un véritable honneur.

La critique

« À nous la liberté a été écrit et réalisé par René Clair. C’est son troisième film parlant. Il s’agit d’une comédie utopiste, proche des idées de l’extrême gauche de l’époque. Assez étrangement, René Clair choisit de dénoncer les méfaits du travail à la chaîne et du capitalisme en adoptant un ton très léger. Ponctué par des chansons, le film se situe dans le réalisme poétique du cinéma français du début des années trente. S’il peut paraître appartenir à une autre époque, le film est néanmoins remarquable par sa fraîcheur, sa naïveté et aussi son inventivité. Les décors de Lazare Meerson sont d’un beau futurisme épuré (dans le style du courant Bauhaus) et la photographie est belle. La scène de la chaîne de montage est une merveille d’humour et d’invention » http://films.blog.lemonde.fr