Girlfriend’s Guide to Divorce (Critique) Suivre les règles

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SYNOPSIS: Lorsque son divorce est prononcé, une quarantenaire prend conseil auprès de ses amies célibataires, et non celles qui sont mariées, pour démarrer sa nouvelle vie...

Vous n'avez sans doute jamais entendu parler de Marti Noxon, la créatrice de Unreal, mais vous avez très certainement vu au moins un épisode qu'elle a écrit. Sa carrière à la télévision commence en 2000 avec Angel, puis elle rejoint l'équipe de Buffy avant d'entamer un petit tour des séries les plus iconiques des années 2000, depuis Grey's Anatomy à Glee en passant par Mad Men. C'est en 2014 qu'elle crée la série Girlfriend's Guide to Divorce, première série de fiction de la chaîne Bravo, que l'on connaît davantage pour ses programmes de télé-réalité. Le succès est graduel et la réponse des critiques plutôt encourageante, ce qui conduit à la commission d'une deuxième saison par la chaîne. Girlfriend's Guide To Divorce, c'est ce que Sex And the City aurait pu être si Sex and The City avait délaissé le fantasme pour la réalité. La protagoniste Abby McCarthy, auteure à succès interprétée par la pétillante Lisa Edelstein ( House, The Good Wife) navigue entre les vicissitudes du divorce et de la vie de famille comme elle peut, sur fond éclatant de soleil californien. Quoique sa garde-robe n'ait rien à envier à celle de Carrie Bradshaw, Abby se confronte à la vie avec un petit peu plus de dynamisme que son pendant new-yorkais. Ses copines Lyla (incarné par Janeane Garofalo, toujours aussi énergique) et Phoebe (l'ex-mannequin Beau Garrett) sont là pour l'épauler, quand elles ne se paument pas elles-mêmes dans les méandres de la vie d'adulte. Le divorce n'est facile pour personne, mais ces femmes ont des méthodes bien à elles pour surmonter leur épreuves : restaurants cinq étoiles, nuits plus ou moins blanches dans les clubs branchés de la ville et comptes rendus obligatoires des activités de chacune dans les salles d'essayage d'un grand magasin, on ne peut pas dire que la série use de codes très originaux. Mais ça fonctionne bien cependant, grâce à l'alchimie indéniable des actrices et le ton facétieux et parfois doux-amer des dialogues.

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Question visuels, on est dans un univers coloré, lumineux, parfaitement en phase avec l'atmosphère et le paysage de Los Angeles. Jerry Fleming, qui signe les décors, et les compositeurs Layla Minoui et Robert Duncan, savent comment s'y prendre pour donner un peu de relief à une image qui pourrait facilement paraître trop vernie. On s'attache beaucoup à Abby, avec ses talons aiguilles qui la font trébucher et sa propension à sourire lorsqu'elle est le plus vulnérable. Il y a quelque chose de très humain chez ce personnage, malgré son argent et sa vie superficiellement parfaite. L'intrigue va en se compliquant d'un épisode à l'autre et les personnages gagnent en finesse et en profondeur. Rien d'extrêmement original question scénario, et on ne peut pas dire que la série jette une nouvelle lumière sur le rituel du mariage ou des rendez-vous galants, mais elle a l'avantage d'un énorme capital sympathie, grâce aux directeurs de casting qui ont extrêmement bien fait leur boulot. On ne s'y attendrait pas après son rôle de femme d'aplomb dans House, mais voir Lisa Edelstein qui déambule dans les clubs comme un poisson hors de l'eau est incroyablement satisfaisant. Girlfriend's Guide to Divorce s'inscrit dans la lignée des séries girl power comme Cashmere Mafia ou Lipstick Jungle, c'est sympathique en diable, pas prise de tête, parfois drôle, parfois poignant et toujours délassant. Ça ne révolutionnera pas le genre, ça ne tente pas de faire du nouveau avec de l'ancien, mais c'est bien agréable.

Crédits : Bravo