Pretty Woman (1990) de Garry Marshall

Il existe une génération de femmes dont le podium cinématographique serait composé de

"Dirty Dancing" (1987) de Emile Ardolino, "Ghost" (1990) de Jerry Zucker et enfin par "Pretty Woman", quintessence de la comédie romantique dont raffole les femmes romantiques qui rêvent du prince charmant. Le film doit avant tout aux charmes de son actrice principale, Julia Roberts, alors quasi inconnue. Il est amusant de rappeler qu'elle était le denrier choix après les refus de stars telles que Michelle Pfeiffer, Valeria Golino et Darryl Hannah, cette denrière précisant qu'elle jugeait le rôle dégradant pour l'image de la femme... Si Julia Roberts alait devenir une star grâce au succès du film, Richard Gere est lui déjà au sommet après des films comme "Les Moissons de ciel" (1978) de Terrence Malick, "Cotton Club" (1984) de FF Coppola et " Affaires Privées" (1989) de Mike Figgis. En quelques sortes Julia Roberts est le pendant de Richard Gere dans "Americxan Gigolo" (1980) de Paul Schrader...

Pretty Woman (1990) de Garry MarshallPretty Woman (1990) de Garry MarshallNote : Pretty Woman (1990) Garry MarshallPretty Woman (1990) Garry Marshall

Une prostituée qui tente de s'en sortir... Il faut bien avouer que le personnage de Viviane n'est pas franchement flatteur, et on s'étonne que les femmes aiment autant le film. Viviane est une pute de bas étage, sans aucune classe (autre que celle apportée par l'actrice !), pas finaude, cruche et superficielle et appâté tout d'abord par le porte-monnaie de monsieur... Bref vénale avant tout ! Mais le film n'assume en rien le statut de l'héroïne. En effet on ne croit jamais au fait que Viviane est une pute de rue, une simple jupe en jean ne suffit pas, si ce n'était pas Julia Roberts on croirait facilement à une ado qui s'amuse juste à séduire. Crédibilité zéro ! Mais le réalisateur est Garry Marshall, tout frais sorti des jolis succès "Overboard" (1987) et "Au fil de la vie" (1988) il se fera une spécialité de la comédie sentimentale, et pas en s'améliorant avec le temps ! Mais preuve qu'il emballe le genre avec assez de doigté pour convaincre les romantiques. Les gags fonctionnent bien comme la scène de l'escargot au restaurant ou, surtout, la scène du collier à 250000 mille dollars (impro). Le scénario fourmille de séquence glamour qui fait rêver jusqu'à cette opéra qui fait miroir (La Traviata !). Résultat, un succès à 450 millions de dollars de recettes monde et un statut de film culte. Sans aucun doute un film surestimé pour sa valeur intrinsèque mais une opération charme encore évidente aujourd'hui.