Festival d’Amiens : Journal de bord n°5

Mercredi 18 novembre, nouvelle journée du Festival International du Film d’Amiens, où je passerais ma journée au cinéma Orson Welles, de la Maison de la Culture.

10h, avec Teddy Devisme de Onlike, on se rend dans un café, accompagné de Pablo Agüero, réalisateur de « Eva ne dort pas ». Durant une petite trentaine de minutes, il nous parle avec passion de son long-métrage, et répond avec plaisir à nos questions. L’occasion pour nous d’aborder avec lui ce personnage historique de Eva Perron, son approche en séquence et quelques points plus techniques de sa réalisation. Un beau moment de ce festival.

11h, je me rends au cinéma Orson Welles de la Maison de la Culture, afin d’assister à une table ronde franco-portugaise, où Carlos Conceição, Pygmalion de l’année dernière, est venu nous parler de ses projets depuis l’an dernier. De plus, Morad Kertobi a rejoint la conversation, quelques temps après, pour nous informer sur un partenariat d’aide à la création cinématographique franco-portugais mis en place avec le CNC.

SDC10716Fabien Gaffez, Carlos Conceição et Morad Kertobi

14h, je retourne dans le cinéma Orson Welles de la Maison de la Culture pour l’ouvroir de Bruno Podalydès et Pierre Salvadori, sur le sujet de la comédie. L’entretien entre les deux hommes est passionnant, parlant du travail de l’un et de l’autre avec justesse. Toute fois, il est dommage de ne pas avoir ouvert cette conversation aux autres comédies existantes, et pas forcément réalisées par ces deux cinéastes, aussi intéressant soient-ils.

16h, avec l’ami Kevin Halgand de CinéCinéphile, on interview le cinéaste portugais Carlos Conceição. Il nous parle de ce que Pygmalion lui a apporté et ce que cela a changé pour lui. Il aborde également son clip musical, « Segredo de matar », et ses prochains courts-métrages et longs-métrages. Toujours aussi adorable, un an après notre interview lors de l’édition 2014 du festival, on retrouve le même Carlos Conceição, toujours aussi simple et abordable, parlant de son cinéma avec simplicité. Après l’interview, on en profite pour lui faire dédicacer nos DVD de ses courts-métrages, édités par le Festival International du Film d’Amiens, que l’on s’est procuré hier.

« Segredo de matar »

18h15, pour la troisième fois de la journée, je me retrouve dans la salle du cinéma Orson Welles de la Maison de la Culture. Cette fois-ci, j’assiste à la projection d’un long-métrage présenté en compétition : « Parasol » de Valéry Rosier. Si j’avais adoré son moyen-métrage documentaire « Silence Radio », ce premier long-métrage de fiction est décevant, même si pas foncièrement mauvais. J’ai beaucoup aimé certains points de cette production, comme j’en ai détesté d’autres. Je reste mitigé, donc.

30959_43_parasol« Parasol » de Valéry Rosier

21h45, après avoir dîné avec des amis, je m’assois pour la dernière fois de la journée dans les fauteuils du cinéma Orson Welles de la Maison de la Culture. Il s’agit de la projection de « Body Double » de Brian de Palma, à l’occasion de la sortie en Blu-Ray. Et là, c’est le gros coup de cœur. Long-métrage à prendre au troisième degré, il se révèle extrêmement bien construit dans sa mise en scène et son approche. Au final, même si l’aspect nanardesque prime, on peut y voir une deuxième lecture, bien plus riche que celle de surface. Gros coup de cœur, donc.

body-double-1984-08-g« Body Double » réalisé par Brian de Palma