Macbeth

409557.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxXIème siècle : Ecosse. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour régner sur le trône, jusqu’à en perdre la raison.

Adapter l’une des pièces majeures de l’oeuvre shakespearienne est un projet hardi qui a inspiré des cinéastes de renom tels Roman Polanski ou Orson Welles. Un pari risqué que le cinéaste Justin Kurtzel (Les Crimes de Snowtown) a tenté de relever en adoptant « un point de vue beaucoup plus moderne et cinématographique » selon les dires du producteur Iain Canning.

Texte original, prestations toute en puissance d’acteurs impeccables (qu’il s’agisse du couple Fassbender/Cotillard ou de Sean Harris, qui interprète un Macduff saisissant), parfaite restitution de l’atmosphère lourde et angoissante de la pièce… Tels sont les points forts de la version de Kurtzel. Pour le reste, c’est Shakespeare à Hollywood.

S’il y a de bonnes idées de mise en scène, on se lasse vite des artifices employés à l’usure (ralentis répétitifs, incises et ellipses confuses, esthétique abusive). De même, le cinéaste s’accorde quelques libertés pas toujours inspirées au regard du chef-d’oeuvre de Shakespeare (le suicide de Lady Macbeth, le rôle amoindri des sorcières…).

Il est regrettable que Kurtzel n’ait pas réussi a trouver le juste équilibre entre sobriété et magnificence. Nul besoin de verser dans le grand spectacle quand il s’agit de rendre hommage au maître Shakespeare. La puissance des mots se passe de toute fioriture visuelle.

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Sortie le 18 novembre 2015.