[Critique] : Final tonitruant pour Hunger Games : La Révolte !

Par Pulpmovies @Pulpmovies

Réalisé par : Francis Lawrence
Avec :
Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Natalie Dormer, Julianne Moore
Sortie :
18 novembre 2015

Durée : 2h17min
Budget :
125 millions $
Distributeur :
Metropolitan FilmExport

3D: Oui (dans certaines salles) – Non

Synopsis :
 

Alors que Panem est ravagé par une guerre désormais totale, Katniss et le Président Snow vont s’affronter pour la dernière fois. Katniss et ses plus proches amis, Gale, Finnick, et Peeta sont envoyés en mission pour le District 13 : ils vont risquer leur vie pour tenter d’assassiner le Président Snow, qui s’est juré de détruire Katniss. Les pièges mortels, les ennemis et les choix déchirants qui attendent Katniss seront des épreuves bien pires que tout ce qu’elle a déjà pu affronter dans l’arène.



Notre avis :

C’est une Katniss Everdeen ravagée que nous quittions l’an dernier, à l’issue de la première partie d’Hunger Games : La Révolte. Une première partie plus calme que les films précédents, davantage centrée sur ses personnages et les importantes séquelles psychologiques laissées par les Jeux de l’Expiation. Coincée entre son désir de vengeance envers le Président Snow et la nécessité de devenir le symbole d’une révolution politique dont les modalités lui échappent, Katniss s’embarque pour un dernier combat. L’occasion pour Francis et Jennifer Lawrence (qui n’ont toujours aucun lien de parenté !) de faire leurs adieux à la saga, dans un déluge d’action et d’émotion.

Si le rythme de la première partie de La Révolte vous avait quelque peu perturbé, soyez certains que cet ultime volet accélèrera bien les choses : dans une parfaite continuité narrative avec la fin du précédent opus, le film propose une entrée en matière choc, avec une Katniss Everdeen à bout de forces : en un instant, le District 13 risque de perdre sa voix. La Révolte – Partie 2 n’est pas pour autant une effusion de scènes d’action à n’en plus finir, mais l’assaut vers le Capitole constitue du moins la majeure partie du film, et frappe par son intensité. Haletante, cette partie mêle action, tension et frissons : difficile de ne pas penser à Je suis une légende (le second film de Francis Lawrence) lors d’une certaine scène dont on ne vous gâchera pas le plaisir ! Lorsque Finnick Odair (Sam Claflin) annonce ironiquement le début des soixante-seizième Hunger Games, ce n’est pas pour rien : le sadisme du Capitole est vraiment sans pitié et l’escouade 451 (menée par Katniss et ses alliés du précédent opus) aura fort à faire pour éviter les pièges installés par les Pacificateurs. Et s’il y a bien une chose que cet Hunger Games n’hésitera pas à montrer, c’est bien toute la violence et les pertes qu’imposeront cet ultime assaut…

Mais qui est véritablement la voix de cette révolte ? Plus que jamais, le rôle occupé par Katniss pose question. Elle est un symbole, mais doit rester à l’abri des combats. Les choix stratégiques exercés à l’encontre du Président Snow (Donald Sutherland), caché dans son palais situé au coeur du Capitole, ne sont pas sans conséquences. À la guerre comme à la guerre, Katniss est confrontée à de nombreux choix moraux, alors que pour son ami Gale (Liam Hemsworth), « tuer n’a rien de personnel ». Les vrais visages de chacun se dévoilent, meurtris par les affrontements, et chacun fait également face à ses démons. Peeta se confronte à Katniss, mais également à sa double personnalité insufflée par le Capitole. Katniss fait face à son ennemi, le Président Snow, mais aussi – et malgré elle – à Coin !

Que les fans se rassurent : ce dernier volet d’Hunger Games est, encore une fois, très fidèle à son matériau d’origine grâce à l’écriture de Danny Strong. On pourrait presque lui reprocher de trop l’être : en voulant absolument caser toutes les scènes du livre, certains passages pourraient sembler rapidement expédiés, quitte à frustrer le spectateur qui n’a pas lu les livres (alors qu’ils le sont tout autant dans le roman, pour marquer l’impuissance de Katniss face à un conflit qui la dépasse). La frustration peut être grande en voyant Katniss reléguée au second plan, quand l’action se déroule dans le flou, sans elle, mais ce travers sera rapidement corrigé. Le combat mené par Peeta (Josh Hutcherson est encore plus marquant dans cet opus !) contre lui-même aurait mérité davantage de développement, mais le résultat est tout de même payant. Francis Lawrence et Danny Strong n’ont pas non plus oublié d’accorder une importance suffisante aux personnages secondaires, réservant à chacun de derniers moments de gloire avant leur révérence : la folie d’Effie Trinket (Elizabeth Banks), le sarcasme de Johanna Mason (Jena Malone) et Haymitch (Woody Harrelson), l’innocence de Prim (Willow Shields), et la discrétion de Plutarch Heavensbee (incarné par le regretté Philipp Seymour Hoffman) font partie de ces petits détails qui rendent l’ensemble des personnages de la saga attachants.

On regrettera cependant le stratagème marketing de la 3D, seulement utilisé pour gonfler les recettes du chapitre final, pourtant tourné en 2D. Après tout, que ce soit les suites de Divergente ou du Labyrinthe, toutes se sont permises de recourir au même procédé cette année… Dommage !

« Pour son ultime opus, la saga Hunger Games vous réserve de l’action tonitruante, quelques moments d’émotion, mais aussi une performance sans failles de Jennifer Lawrence. Les fans seront ravis, et les autres aussi ! »

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