[Critique] – « Dope » : Ceci n’est pas une « dope ».

[Critique] – « Dope » : Ceci n’est pas une « dope ».

Après la satire grinçante " Dear White People " sorti en Mars dernier, un autre film récompensé à Sundance et se situant dans le même contexte sort sur nos écrans aujourd'hui : " " . Produit par Pharrel Williams et Forest Whitaker, voilà un teen-movie en passe de devenir culte.

Malcolm, jeune geek fan de hip-hop des années 90 vit à Inglewood, un quartier chaud de Los Angeles. Avec ses deux amis Diggy et Jibs, ils jonglent entre musique, lycée et entretiens pour entrer à l'université. Une invitation à une soirée underground va entrainer Malcolm dans une aventure qui pourrait bien le faire passer du statut de " geek " à celui de mec cool, un " dope ".

Drôle et attachant, " Dope " est un véritable petit bonbon du cinéma indépendant se savourant tout le long. Résonnant dans son temps, n'oubliant pas d'évoquer un contexte violent et malheureusement d'actualité, le film prend du recul face à cet univers et nous séduit par sa légèreté.

Le film nous attache aussi par ses personnages charismatiques, servis par des interprétations sans fausses notes des acteurs (dont Tony Revolri, découvert dans " The Grand Budapest Hotel" ), ainsi que sa mise-en-scène. Très typé " Sundance" , celle-ci contribue à l'ambiance détendu du film grâce à ses couleurs et son esthétique très " pop-culture ", rappelant entre autres le Scott Pilgrim d' Edgar Wright.

Il est cependant dommage que le film perde sa fluidité pendant son milieu, ne sachant pas terminer ses scènes quand il le faut. Nous sommes vite essoufflés devant tant de péripéties s'accumulant aux personnages. Heureusement, le film reprend vite son élan et nous éblouis par son discours direct et intelligent.

Accompagné d'une bande-son rythmée et exceptionnelle, " Dope " est une nouvelle réussite du cinéma indépendant. Surprenant par ses images et sa narration, on prend plaisir à suivre les aventures de cette bande d'amis débrouillards et décontractés. Allez vite le voir avant qu'il ne disparaisse des salles de cinémas, déjà peu nombreuses à le diffuser.

Victor Van De Kadsye