Sinbad le marin (1947) de Richard Wallace

Première adaptation du célèbre conte, un parmi d'autres, issu des 1001 Nuits. Une superproduction en Technicolor réalisé par un réalisateur peu connu mais solide associé à son scénariste John Twist avec qui il a déjà travaillé et qui se reverront juste après sur "Taïkoun" (1947) où il retrouveront aussi Anthnoy Quinn. Ce dernier est alors un acteur de seconds rôles de luxe, la reconnaissance et les têtes d'affiches viendront bien plus tard. Au casting on reconnaitra Jane Greer, alors inconnue, qui deviendra un star dès le film prochain avec "La Griffe du Passé (1947) de Jacques Tourneur avec Robert Mitchum. Mais pour "Sinbad le marin" les vraies stars sont Dougals Fairbanks Jr (fils de...) qui tentera toujours de suivre le straces de son père sans jamais atteindre les mêmes sommets et, surtout, la star alors surnommée la "Reine du Technicolor" Maureen O'Hara alors en pleine gloire. Cette dernière et Anthony Quinn tourne là leur 3ème film en commun sur leur 6 coopération de "Le Cygne Noir" (1942) de Henry King jusqu'à "Ta mère ou moi" (1991) de Chris Columbus...

Sinbad le marin (1947) de Richard WallaceSinbad le marin (1947) de Richard WallaceNote : Sinbad marin (1947) Richard Wallace

Pour en revenir au film le scénario est tiré d'une idée "originale" de son scénariste John Twist qui s'attache à inventer une aventure non présente dans les contes des 1001 Nuits. Pour rappel le célèbre conte oriental regroupe 7 voyages de Sinbad, ce scénario lui conte un 8ème voyage... Dans la grande tradition du genre et de l'époque il faut surtout que ce soit flamboyant (Technicolor oblige !) et que le rythme soit soutenu. Malheureusement les décors sentent beaucoup trop carton-pâte et même les costumes (un comble) semblent fades. Mais le pire reste l'histoire. Les 7 premiers voyages rassemblent tout le merveilleux des voyages fantastiques avec notamment un bestiaire reprenant certains grands mythes antiques. On aurait aimé un peu plus de magie à la manière de "Jason et les Argonautes" (1963) de Don Chaffey par exemple. Ce n'est en aucun cas le choix ici où on est plus dans un contexte de film de pirates assez classiques avec navires et chasse au trésor. Résultat on est dans un film d'aventure kitsh et trop caricatural avec un Fairbanks Jr qui saute et rebondit dans tous les sens à la manière de son père dans les films muets. Une curiosité qui manque autant d'audace que de sérieux. Une déception.

Critiques De Films

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