[critique] le labyrinthe : la terre brûlée

Par Djack17 @Djack_la_flemme

FICHE TECHNIQUE

  • Sortie : 07 octobre 2015
  • Titre original : Maze Runner : Scorch Trials
  • Réalisateur : Wes Ball
  • Scénariste : T.S. Nowlin, d'après le roman Le labyrinthe : la Terre brûlée de James Dashner
  • Acteurs : Dylan O'Brien, Kaya Scodelario, Ki Hong Lee...
  • Compositeur : John Paesano
  • Genre : The Max of Us
  • Pays : Etats-Unis
  • Durée : 2h10

Après avoir géré comme un chef l'épreuve du labyrinthe de la mort qui tue, Thomas (ou Tom-Tom pour les intimes) emmène ses amis vers un nouveau destin inconnu. En atterrissant dans un immense complexe protégé par l'organisation Wicked, ils découvrent d'autres gamins, survivants eux-aussi d'épreuves similaires. Ça pourrait être bien, si un détail ne venait pas tout foutre en l'air : Tom-Tom ne retrouve pas sa Nana. Ou du moins, la seul fille qui était dans le labyrinthe avec tous ces mecs (dans la réalité, elle ne serait plus de ce monde, ndlr). Et en la cherchant, il va découvrir des choses traumatisantes, comme s'il apprenait que Harry Potter n'était en fait pas gay (parce que pour pas se jeter une seule fois sur Emma Watson en sept années de cursus scolaire, faut être gay, désolé !).

Scandalisé (et nous donc !), Tom-Tom va déclencher une rébellion désespérée avec une minorité d'amis (dont un chinois qui met des coups de genoux à la Ong-Bak du pauvre) contre une armée entière. Et bien lui en a pris car ces ados se trouvent être finalement plus malins et plus forts que les gardes armés, qui en plus sont censés connaître les lieux comme leur poche. Trop balèze ! Du coup, les voilà dehors en deux-deux, Nana compris, avec trois bouteilles d'eau, un flingue et des slips de rechange, pour se diriger là où le vent les portera. Seulement, dans un désert aride et inhospitalier, infesté de zombies sanguinaires, poursuivi par une méchante organisation et sans Google Maps, ça risque d'être tendu non ? Amateur ! Tom-Tom, il fait aussi office de GPS, alors c'est fastoche ! En plus, en bon leader qu'il est, il connaît déjà son objectif : retrouver qu'on appelle le Bras Droit - toujours plus utile qu'une jambe gauche -, un être doué d'intelligence à l'esprit contestataire. Un rebelle quoi. Et apparemment, il s'est planqué dans les montagnes, parce que la montagne, ça vous gagne.

Bref, à partir de là, les ados vont découvrir ce qu'est devenu leur monde - ravagé par le succès de The Last of Us (des références plus appuyés que ça, tu meurs !) -, et rencontrer une société du pauvre qui se la joue Mad Max : au-delà du Dôme du tonnerre ( Tina Turner est juste remplacé par Giancarlo Esposito, le Gus de Breaking Bad, mais jouent aussi bien l'un l'autre) dans une course effrénée pour sauver leur peau. Enfin, effrénée, c'est vite dit... Parce qu'entre deux câlins mal filmé avec les zombies décimés par un virus et des éclairs destructeurs à la Mad Max : Fury Road en version Leader Price, les ados discutent. Beaucoup. Une fois c'est bon. Deux fois aussi. Dix-neuf fois ça commence à faire long. Surtout quand c'est pour dire de la merde. 1) ça ne fait pas avancer l'histoire - le film est road-movie allant d'un point A à un point B sans aucune consistance -, et 2) les personnages sont toujours aussi creux, voir même plus que dans Le labyrinthe. Un scandale !

Les anciens du groupe sont relayés au rôle de simples suiveurs (Minho mérite une meilleure place bordel !), et les nouveaux n'ont aucun charisme. L'un d'eux va d'ailleurs mourir dans une scène qui se la joue dramatique, intense et dur, sauf que... ben ouais ok mais c'est qui lui ? Il a un prénom ? Il a dû dire trois phrases depuis qu'il est là, et on essaye de nous faire croire que " putin c'est méga-triste quoâ, vien on pleur ! " ? Même dans Expendables 2 c'était mieux fait...

Et c'est rageant tout ça, parce que la tension et le mystère du Labyrinthe premier du nom fonctionnait parfaitement ! Voir que tout vole en éclat pour fournir du cliché à gogo (virus, remède, expériences, zombies, amourette, trahison...), de la tête à claque énervante (mais ferme ta bouche Theresa, ferme ta bouche !) et des incohérences de taré (" Ne les tuez pas, ils sont trop importants... mais balançez moi une ogive dans le campement là, ça les réveillera ! "), ça donne presque envie de dire qu' Hunger Games ou Divergente sont mieux... Non, pardon, pas Divergente en fait. Faut pas pousser.

POUR LES FLEMMARDS : Personnages encore plus creux qu'avant, univers référencé à outrance, cette suite gâche les bonnes bases posées par le premier pour retomber dans le young adult typique, aux messages et au but complètement vain. Grosse déception.

Bande-annonce de Le Labyrinthe : La Terre brûlée :