Agents très spéciaux - code U.N.C.L.E. (2015) de Guy Ritchie

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Après son dyptique "Sherlock Holmes" (2009) et "Sherlock Holmes" (2011) le réalisateur du génial "Snatch" (2000) revisite lui aussi le film d'espionnage fun d'une année chargée dans le genre avec "Spy", "Kingsman", "Mission Impossible 5" et bientôt "Spectre"... Guy Ritchie a un style et un talent certains, on ne pouvait que se réjouir de ce projet malgré que ce soit encore une adaptation de série TV (titre éponyme d'une série des années 1964-1968), un système qui a rarement été une réussite. Le budget de 75 millions est très raisonnable comparé au genre et aux budgets des "Sherlock..." (90 et 125 millions), qui est largement dû au fait que le casting est dénué de méga stars. Le trio en tête d'affiche est composé d'acteurs en pleine ascencion avec Henry Cavill ("Man of Steel" de Zack Snyder), Armie Hammer ("Lone Ranger" de Gore Verbinski) et surtout le la mignonne Alicia Vikander (dernièrement dans "Ex Machina").

Note :

Notons pour l'anecdote que le personnage de Napoleon Solo (Cavill) aurait été créé par Ian Fleming, ce qui est vérifiable par la filiation évidente avec James Bond. A l'instar de l'organisation du Spectre chez Bond, les Agents très spéciaux du UNCLE doivent lutter contre l'organisation criminelle THRUSH. On aime la reconstitution sixties très vintage avec un soin particulier apporté aux tenues. Par contre on frôle souvent l'invraisemblance risible, par exemple quand la belle Gaby Teller (Vikander) conduit comme un pilote. Le manque de nuance dans les personnages est aussi une déception (le russe fort et monolithique face à l'américain courageux et un peu voyou). Ritchie abuse aussi du Split-screen avec une musique laide qui est insérée de façon si superficielle qui ne sert finalement qu'à combler un peu. Car si on reconnait le style du réalisateur il se repose aussi beaucoup trop sur ses lauriers, accusant le coup de ses références. Le trio d'acteurs fait son opération charme de belle manière dans un divertissement honnête, pétillant mais instillant les paramètres humour et action de façon trop académique et sans surprise. A vouloir trop soigner l'esthétique Guy Ritchie a oublié de densifier le fond. Moins sérieux qu'un "Spectre" mais finalement moins abouti qu'un "Kingsman". Il manque la petite étincelle, la réelle pointe d'originalité qui ferait la différence.

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