Une Famille à louer

458235.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxPaul-André, la quarantaine, est un homme timide et plutôt introverti. Riche mais seul, il s’ennuie profondément et finit par conclure que ce dont il a besoin, c’est d’une famille ! Violette, quadragénaire pleine de peps, est menacée d’expulsion et a peur de perdre la garde de ses deux enfants. Paul-André propose alors un contrat en tout bien tout honneur pour louer sa famille contre le rachat de ses dettes. Pour le meilleur et pour le pire…

Jean-Pierre Améris nous avait régalé il y a quelques temps avec ses Emotifs Anonymes, une comédie au charme suranné particulièrement enthousiasmante. Avec Une Famille à louer, le cinéaste pousse un peu plus loin la fantaisie en faisant se rencontrer malicieusement deux personnages que tout oppose.

Mère célibataire, Violette est une sorte d’ouragan fluorescent un brin naïve qui enchaîne les petits boulots comme elle enchaîne les aventures d’un soir, et qui tente de garder la tête hors de l’eau. Taciturne, Paul-André a fait fortune avec sa société et s’est enfermé dans une vie de solitaire qui l’étouffe. La rencontre s’annonce à l’évidence explosive.

Attendu voire consensuel, Une Famille à louer joue grossièrement avec les stéréotypes de la famille (la figure de la mère mal-aimante ou paumée, celle du père absent, le frère culpabilisant, la famille dénigrante ou/et envahissante…) et les stéréotypes sociaux (elle vient d’un milieu modeste et lutte pour joindre les deux bouts, lui vient d’un milieu aisé et a de quoi vivre jusqu’à la fin de sa vie « et bien au-delà »…).

Toutefois, le film parvient à séduire par l’atmosphère joviale qui s’en dégage, par la finesse de ses dialogues et par le décalage de ses personnages principaux, la légèreté de l’une s’alliant merveilleusement à la mélancolie de l’autre.

Une petite comédie sympathique qui se laisse voir avec plaisir.

Sortie le 19 août 2015.


Une famille à louer