La Fille du train par Paula Hawkins

Par Bobby @MissBobbyD

La Meilleure est encore arrivée avec une phrase bien sentie : « il faut que tu lises La fille du train, c’est vraiment bien et Spielberg a acheté les droits ». Bon d’accord, j’ai compris.

Embarquez dans le quotidien de Rachel, cette trentenaire lambda, brisée et alcoolique qui va s’immiscer dans un drame à travers le siège de son train matinal. Je vous la fais très courte et très vague, c’est préférable.

La fille du train est un thriller psychologique qui peut paraître, à première vue, similaire aux Apparences de Gillian Flynn (je ne l’ai pas lu, mais j’ai vu Gone Girl) l’histoire n’a de similaire que le côté psychologique. Paula Hawkins vous fera monter dans le train des désillusions où chacun y prend pour son grade : les hommes, les femmes et le couple. Vous ne regarderez plus votre conjoint de la même manière après ça. Les mensonges, l’incompréhension s’avancent insidieusement. On croit connaitre son partenaire, on l’idéalise, on l’aime pour ce qu’il est, on passe pour un couple modèle aux yeux des autres. On fait fis des problèmes en les enterrant ou en se mentant à soi-même.

Paula Hawkins ne s’arrête pas là, en plus de jouer avec vos doutes, elle instaure une empathie telle que vous vous sentirez aussi mal que Rachel, ayant vous aussi des hauts le cœur à force de lire que ses lèvres ont encore trempé dans la boisson. Ou l’art d’avoir la gueule de bois par procuration. Rachel vous mettra mal à l’aise, et peut-être même qu’elle vous incitera à regarder plus posément les maisons qui sont sur votre chemin, imaginant quel couple vit entre ses murs. Ne vous croyez pas pour autant sortis d’affaire, car Rachel n’est pas, à elle seule, l’emblème des névroses psychologiques du bouquin.

De déconvenues en déconvenues, bercés de douces illusions, La fille du train vous transportera dans les méandres psychologiques de l’amour, brisera vos idéaux, votre conception de la vie à deux (il m’a fait me poser pas mal de questions, et m’a pas mal remuée). Paula Hawkins s’amuse à augmenter le rythme, à semer d’embûches vos hypothèses, à construire l’idyllique pour ensuite l’égratigner lentement. Un livre qui a mis du temps à m’accrocher et qui, à la moitié, m’a tenue en haleine jusqu’à la fin.

On apprenait il n’y a pas longtemps que monsieur Steven Spielberg avait acquis les droits de La Fille du train. Les jeux sont ouverts : qui réalisera ? Qui interprétera les trois personnages féminins ?