Les Bêtises de Rose et Alice Philippon


Les Bêtises de Rose et Alice PhilipponFrançois, personnage lunaire à la Pierre Richard dans un univers à la Tati, a été abandonné à la naissance. Il réussit à obtenir l’adresse de sa mère biologique qui ne veut pas la voir. Mais il s’incruste à une fête d’anniversaire chez elle où il multiplie les gaffes.Jérémie Elkaïm à qui on reprochera de n’être qu’une pâle imitation du gaffeur que fut le modèle dont les auteures se sont inspirées s’en sort pas mal, je trouve.Évidemment les gags sont parfois téléphonés et prévisibles mais l’acteur est semblable à l’image que j’avais gardé de lui dans le film de Valérie Donzelli, Main dans la main où il était déjà un personnage lunaire empêtré dans une situation de comédie.Ici tous les personnages sont soignés et la loufoquerie est le mot d’ordre dès le début. Point de vraisemblance mais bien de l’exagération dans les gags assumés pour faire « comme si » avec ce regard naïf qui est joliment annoncé dans la très émouvante séquence d’ouverture où une jeune mère berce un enfant en lui souhaitant une belle vie.Et puis il y a Sara Giraudeau, Aaah ! Et bien elle, elle virevolte, sautille, non pas au sens propre mais avec son joli timbre de voix à nul autre pareil, elle plonge tête baissée dans l’extravagance de François et par là dans le film tout entier.Annoncée comme une jolie surprise en intro du film à Studio 7, j’avoue bien qu’elle me plait de bout en bout sans aucune restriction, cette jeune révélation.D’ailleurs dans ce film où les réalisatrices aiment les acteurs et que ça se voit, rien n’est surfait mais tout est étudié pour un plaisir qu’il faut savourer comme l'enfant au fond de nous, devant un cornet de glace géant.Longue vie aux sœurs Philippon !
22 juillet 2015 en salles