WET HOT AMERICAN SUMMER : FIRST DAY OF CAMP (Critique Saison 1) Sans queue, ni tête

WET HOT AMERICAN SUMMER : FIRST DAY OF CAMP (Critique Saison 1) Sans queue, ni têteWET HOT AMERICAN SUMMER : FIRST DAY OF CAMP (Critique Saison 1) Sans queue, ni têteSYNOPSIS: Grand besoin de changer d'air ? Ça tombe à pic, le mythique camp Firewood vient d'ouvrir ses portes. Entre rivalités, secrets qui n'en sont plus, débauche d'hormones et coeurs brisés, passez un été 1981 inoubliable !

C'est en 2001 que sort le film Wet Hot American Summer, comédie potache façon Les Bronzés dopés aux stéroïdes se déroulant dans une colonie de vacances de l'état de New York. Réalisé par David Wain et co-écrit par Wain et son complice de longue date Michael Showalter, le film rencontre un tel succès auprès du public, que quinze ans plus tard, Netflix décide de produire un prequel en huit épisodes. On retrouve bien évidemment Wain et Showalter aux commandes, mais surtout, le casting comédie quatre étoiles du film est de retour. Elizabeth Banks, Bradley Cooper, Amy Poehler, Paul Rudd, Jo Lo Truglio et compagnie ont tous dit " oui " aux producteurs, malgré leurs emplois du temps surchargés. On ose à peine penser aux montagnes d'organisation qu'il a fallu mettre en place pour avoir tout ce beau monde au même endroit au même moment, d'autant que les producteurs ont fait appel à des petits nouveaux : Jon Hamm, Chris Pine, Kristen Wiig, pour n'en citer que quelques-uns.

La série, tout comme le film se déroule sur vingt quatre heures. Les épisodes sont nommés d'après les activités classiques de la colonie de vacances (comédie musicale, déjeuner, etc.) et les épisodes eux-mêmes sont découpées selon l'heure de la journée. On retrouve de nombreux clins d'œil, de la séquence du générique à la boîte de conserve parlante, mais surtout, on explore plus en profondeur la vie de ces moniteurs afin de donner un peu d'épaisseur à ces personnages que le public est censé connaître. Le format plus souple de la télévision permet à Wain et Showalter de nous expliquer en détail comment Beth, Suzie et les autres en sont arrivés au point où ils en sont dans le film (rappelez-vous, c'est un prequel). Cela nous donne l'occasion de voir les débuts de la relation entre Katie ( Marguerite Moreau) et Andy ( Paul Rudd), dans quelles circonstances Lindsay ( Elizabeth Banks) s'est retrouvée au camp, et comment Victor ( Ken Marino) n'a toujours pas perdu sa virginité. Nouveauté oblige, les créateurs ont aussi fait un peu de place pour la nouvelle génération avec les deux jeunes Kevin ( David Bloom) et Drew ( Thomas Barbusca) qui s'affrontent pour les beaux yeux d' Amy ( Hailey Sole).

WET HOT AMERICAN SUMMER : FIRST DAY OF CAMP (Critique Saison 1) Sans queue, ni têteL'humour crasse qui caractérisait le film est toujours au rendez-vous, à grands coups de blagues scatologiques et copulation maladroite. Les tropes de la comédie américaine pour adolescents sont poussées à l'extrême jusqu'au grotesque. Les épisodes s'étalant sur un total de quatre heures et des poussières, les créateurs se sont donnés carte blanche pour exagérer des situations toutes plus absurdes les unes que les autres. On parle de conspiration gouvernementale, de répétitions qui s'enveniment, de vol d'identité, de rivalité inter-camps qui dégénère en guerre ouverte... tout ça en vingt-quatre heures. La satire est tellement outrée qu'elle confine parfois au psychédélique, et si les acteurs font preuve d'une intensité admirable, force est d'avouer que le propos manque de finesse. Le concept de subtilité ayant été banni du vocabulaire des créateurs, on est dans l'immodéré, l'excessif, et le délire carrément vulgaire.

Wet Hot American Summer est un concentré d'humour fruste qui ne plaira pas à tout le monde. Libellé surchargé d'hormones, c'est une caricature du coming of age si cher au monde hollywoodien qui veut tellement heurter les sensibilités qu'elle en oublie d'avoir un but. Si vous recherchez de l'authenticité ou des dialogues savoureux, cette série ultra autoréférentielle vous est fortement déconseillée. Pour ceux qui apprécient l'humour indélicat façon enclume, vous pourrez difficilement faire plus balourd. Et si l'on peut se permettre un petit conseil, regardez ça vers trois-quatre heures du matin en revenant de soirée arrosée, ça aidera à faire passer la pilule.

Crédits : Netflix

Catégories : Critiques, Séries

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