[critique] the following, saison 1

The-following Aff



Il existe parfois des personnes dont le sort s’acharne sur eux de façon inexplicable. Un destin tragique tout tracé, les rendant fataliste. C’est le cas de Ryan Hardy, ancien agent du FBI, poursuivi par une fatalité morbide : celle du bonheur interdit. L’amour ne fait qu’effleurer sa vie, pendant que la mort se réjouit de son karma malheureux.

Et quand le personnage apparaît dans le premier épisode c’est un homme détruit, qui a abandonné tout espoir, et qui n’a qu’un seul ami : l’alcool. Une présentation certes cliché (quelle série n’en possède pas ?) mais The Following va, par la suite, s’avérer être d’une efficacité redoutable.

Au point de départ, l’histoire nous balance l’évasion d’un terrible tueur en série, Joe Carroll. Comment a-t-il réussi cet exploit ? Que va-t-il faire ? Où va-t-il aller ? Totalement désemparé, le FBI va devoir faire appel au seul agent qui fut capable de le capturer : le bien nommé Ryan Hardy.

Commence alors un jeu de piste macabre, où les morts pleuvent et les énigmes s’enchaînent, le tout dans une quinzaine d’épisodes où la tension ne faiblit quasiment jamais. L’enquête se déroule sans temps mort, aussi bien dans l’action que dans les dialogues percutants, et le tout est servi par un duo d’acteurs proprement saisissant.

Kevin Bacon explose littéralement l’écran en flic acharné et insouciant, et son duel avec le glacial et poignardant James Purefoy, tueur et chef d’une secte sanguinaire tout aussi tarée, est certainement le point fort de The Following.

Au-delà de ça, la série propose des scènes féroces, brutales, où l’on ressent sans peine l’amour que porte Kevin Williamson, le créateur de la série, pour le meurtre au couteau (il est le scénariste de Scream) et pour les tromperies inattendues (il est le scénariste de The Faculty). Qu’il propose des carnages théâtraux, intimes ou à grande ampleur, sa vision de la mort n’est jamais simpliste, et l’attachement à certains personnages n’en vaut pas la peine…

Et même si certains détails, comme des protagonistes secondaires très mal exploités (voir inutiles ou carrément énervant, hein Valorie « Emma » Curry !) ou le but final de Joe Carroll n’étant pas vraiment clair (ou improbable pour qu’autant de personnes le suive), il est facile de se prendre au jeu de The Following, et d’avoir envie de découvrir le fin mot de l’histoire. A suivre !

Logo Pour les FlemmardsPOUR LES FLEMMARDS : Au rythme percutant s’ajoute un Kevin Bacon magnétique, une brutalité sèche, et une enquête intéressante, et ce en dépit d’un méchant aux ambitions floues et de certains personnages exaspérants.

NOTE : 3,5/5



Bande-annonce de The Following :



FICHE TECHNIQUE

  • Sortie : Janvier 2013
  • Titre original : –
  • Créateurs : Kevin Williamson
  • Acteurs : Kevin Bacon, James Purefoy, Shawn Ashmore…
  • Compositeur : –
  • Genre : Edgar Allan Poe Style
  • Pays : Amérique
  • Durée : 42 minutes/épisode
  • Statut : 3 saisons (série terminée)