Terminator Genisys, ré-écrire l'histoire pour reprendre en main une saga qui bat de l'aile

TERMINATOR GENISYS - affiche

Terminator Genisys

Sorti le 1er juillet 2015

2h06

Action - - - - Science-Fiction

De Alan Taylor Avec Arnold Schwarzenegger, Jason Clarke, Emilia Clarke...

Distribué par 13120_20131030152721039_jpg-r_160_x-f_jpg-q_x-xxyxx

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

89350019TPLe leader de la résistance John Connor envoie le sergent Kyle Reese dans le passé pour protéger sa mère, Sarah Connor et préserver l'avenir de l’humanité. Des événements inattendus provoquent une fracture temporelle et Sarah et Kyle se retrouvent dans une nouvelle version du passé. Ils y découvrent un allié inattendu : le Guardian. Ensemble, ils doivent faire face à un nouvel ennemi. La menace a changé de visage.

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Pour reprendre une saga en main, faut-il obligatoirement passer par la case du reboot ? Terminator Genisys ne peut pas réellement être classé dans la catégorie du reboot et prouve qu’il ne faut pas obligatoirement tout recommencer.

Pas réellement un reboot, plutôt une nouvelle suite qui part dans un système de réalité (ou passé) alternée, un peu dans le même style que Star Trek (une autre production de Paramount Pictures, un signe ou pas ??).

Fallait il croire James Cameron qui clamait haut et fort qu’il avait aimé le film, ou s’agissait il d’un pied de nez à Sony Pictures à l’origine des mauvais numéros 3 et 4, et qui avait préféré se passer de l’avis du réalisateur ?

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Toujours difficile de croire un réalisateur qui parle en bien d’un autre film car souvent ce n’est qu’un gros coup de pub. Mais ici, on peut réellement croire James Cameron.

Totalement dans l’esprit des deux premiers volets de Terminator, Genisys reprend la saga en main pour nous offrir une nouvelle histoire dont on pense tout connaître à l’avance mais qui arrive à rester dans la lignée des deux premiers films (oui ce ne sera pas dur d’oublier le 3 et le 4), tout en apportant un peu de fraîcheur au scénario.

Même si l’histoire dans son ensemble est plus qu’intéressante, le scénario lui manque parfois de peu de choses pour réussir son coup. Car le rythme a tendance à être un peu en dents de scie mais avec de gros pics d’intérêt et d’action qui durent, interrompus par des baisses de régimes assez brutales mais de courte durée. Et parfois, le scénario devient beaucoup trop prévisible principalement sur la fin et sur la courte scène durant le générique.

Malgré que l’on ne doit pas prendre en compte les deux derniers films de la saga, on peut retrouver ça et là, quelques petits clins d’œil même si souvent il s’agit plus d’un petit mot d’humour.

Mais ce que l’on retiendra principalement c’est le retour en 1984 avec des reprises du film d’origine et une retranscription de l’époque très soignée, et le futur pas si lointain (2017) qui semble très réaliste au vu de l’évolution de la technologie actuellement.

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Que serait Terminator sans effets spéciaux de qualité ? Car si il y a bien un élément du film qui est parfaitement maitrisé, c’est bien les effets spéciaux. Principalement au début du film lorsque l’on découvre la bataille finale contre Skynet avec certaines nouvelles machines et mêmes anciennes qui font froids dans le dos tellement elles font réalistes.

Malheureusement, il y a tout de même une petite ombre au tableau pour la modélisation du visage de Schwarzenegger jeune, même si le procédé avait déjà été utilisé dans Terminator Renaissance, cette fois-ci, le travail semble ne pas être totalement abouti car par moment, on voit vraiment qu’il s’agit d’un trucage numérique.

On aurait pu craindre le pire quand on a appris qu’Alan Taylor avait récupéré les manettes de la réalisation. Après un numéro 2 de Thor, avec une réalisation encore plus molle que pour le premier, Alan Taylor semble avoir compris de ses erreurs pour ne pas les reproduire. Et nous offre finalement un film avec une réalisation très dynamique avec quelques bon plans à l’image soignée et réfléchie mais on se retrouve souvent avec une réalisation plutôt classique.

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Même si Arnold Schwarzenegger reprend son rôle culte, cela n’empêche pas que son jeu assez mécanique qu’il avait au début de sa carrière revient assez facilement pour jouer le robot comme il faut. Après, c’est le casting nouvelle formule qui craint un peu parfois et pas toujours pour les mêmes raisons.

Jai Courtney se retrouve dans la peau de Kyle Reese, et depuis le dernier Die Hard, Jai Courtney démontre à nouveau que l’on peut avoir un rôle dans une grosse franchise sans avoir le moindre talent d’acteur et aucune présence à l’écran. Pour John Connor, le rôle est revenu à Jason Clarke qui arrive a joué correctement sans avoir de réel présence lors de ses scènes. Et on finit par Emilia Clarke qui tente de percer au cinéma entre deux saisons de Game of Thrones. En fait, j’ai eu beaucoup de mal à intégrer qu’elle jouait Sarah Connor. L’interprétation est franchement moyenne et moins bonne que dans Game Of Thrones, même si parfois il y a de bon passage, mais l’interprétation est beaucoup trop irrégulière et dépasse rarement la moyenne alors qu’elle a une vraie présence à l’écran contrairement à Jason Clarke et Jai Courtney. En fait, elle est plus proche de la Sarah Connor de la série télé que celle des films de Cameron.

Terminator Genisys est loin d’être la catastrophe que beaucoup pressentait. Purement dans l’esprit des deux premiers volets de la saga, Genisys réussis sont paris de reprendre l’histoire en main et de faire oublier les numéros 3 et 4. A grand coup d’effets spéciaux, on tente de camoufler les lacunes du scénario et d’une bonne partie du casting. Mais cela reste un film pop corn que l’on regarde sans problème et que l’on adore tout de même.

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