Martres-Tolosane

Par Cinealain

est une commune située dans le Comminges.

À quelques soixantes kilomètres au sud-ouest de Toulouse.

La ville a su préserver, à travers les âges, ses traditions,

ses légendes et son patrimoine.

À peine installés sur la côte méditerranéenne et après avoir fondé Narbonne, les Romains se tournent vers la vallée de la Garonne. Imposant leur alliance aux Tectosages, ils implantent une garnison à La fondation de Toulouse et ne tardent pas à remonter le cours du fleuve en direction des Pyrénées. Lugdunum Convenarum, actuelle Saint Bertrand de Comminges, capitale romaine, née du désir de Pompée, répond à un objectif stratégique : il faut surveiller les peuples pyrénéens et ibères...


Proximité de la Garonne, sol fécond, richesses forestières et pastorales, carrières de marbre, eaux thermales, le site est doté de formidables atouts.

Sous le règne d'Auguste, il devient l'un des plus importants de la Gaule romaine.

La romanisation profite également à de nombreuses cités de la vallée, reliées par la voie romaine de Toulouse à Dax. Parmi elles, Martres-Tolosane, qui voit, au 1 er siècle de notre ère, l'édification de l'immense villa de Chiragan, dont le luxe n'a rien à envier à celle d'Hadrien à Tivoli, dans la région de Rome...

Il semblerait que la villa de
Chiragan ait été occupée durant plus de quatre siècles. De la fin du I er siècle avant notre ère, jusqu'au début du V ème siècle. Seize hectares de bâtiments ont été repérés. Il reste possible d'imaginer que le domaine pouvait atteindre mille hectares. Parmi l'ensemble des bâtiments, on peut distinguer deux types d'affectation. Ceux liés à l'exploitation agricole et ceux, véritables palais, destinés au maître des lieux : portique monumental, nombreux jardins, petites cours intérieures, ensemble thermal...

Le caractère exceptionnel de la villa Chiragan

Connue dès le XVI ème siècle, le site fera l'objet de fouilles à la fin du XIX ème, sous la direction de Léon Joulin, secondé avec efficacité et passion par le martrais Abel Ferré.

Mais il faut attendre l'été 1826, au cours duquel des pluies diluviennes s'abattent sur la région, pour que surgisse du sol un incroyable enchevêtrement de sculptures antiques...

À côté des portraits impériaux, de nombreux autres bustes sont des représentations de personnes qui pour nous sont inconnues : des hommes proches du pouvoir, très certainement.

Les fouilles pratiquées sur ce site ont livré des sculptures en marbre tout à fait exceptionnelles qui font la fierté du Ces sculptures datant de la fin du III Musée Saint-Raymond de ème siècle représentent l'un des ensembles majeurs du musée. Il faut probablement les imaginer intégrées au niveau supérieur des murs d'une très grande salle ou d'un long portique de la villa de Chiragan. On ne doit pas non plus oublier que les œuvres étaient rendues très expressives grâce aux couleurs vives, aujourd'hui disparues, qui recouvraient en grande partie la sculpture. Toulouse.

Le mystère demeure encore autour des propriétaires de ces lieux hors du commun. Angonia, nom qui désignait au Moyen-Âge une partie du territoire de Martres-Tolosane, est peut-être un de leur héritage.

Les vestiges de cette villa exceptionnelle sont enfouis dans les quartiers de Martres Tolosane dénommés Saint-Nicolas, Chiragan et Le Moulin. Depuis le Moyen-Âge, les habitants sont familiers de la villa dont des traces, des blocs de marbre et des objets inconnus apparaissent, révélés par les labours et les ruissellements provoqués par les orages.

C'est au pied d'Angonia que se déroula, selon la légende, la bataille de Saint-Vidian où s'affrontèrent chrétiens et sarrasins.

En souvenir des martyrs qui y perdirent la vie, le nom de Martres-Tolosane (martyrs toulousains) succéda à celui d'Angonia. Une légende qui prend vie tous les ans, depuis le XIII ème siècle.

Au XVIII ème siècle apparaissent les armes à feu, anachroniques, ainsi que des uniformes militaires de l'époque. Enfin, la première représentation de cette reconstitution telle que l'on peut la voir aujourd'hui, s'est déroulée le dimanche de la trinité 1845.

Le dimanche de la Trinité, cette fête, est désormais très réputée. De nombreux spectateurs viennent assister à la reconstitution historique de cette glorieuse épopée.

Son invention s'est faite dans un double contexte historique : la Reconquête de l'Espagne sur les Musulmans et la rédaction des Chansons de geste médiévales. Vidian ne serait autre que le double du neveu de Guillaume d'Orange ou saint Guilhem, appelé Vivien, lequel aurait eu maille à partir avec les Sarrazins, lui aussi...


En 1846, le curé de Martres redonna souffle à la légende

Le décor à l'ibis, un emblème pour la faïencerie martraise...

C'est au début du XIX
ème siècle que l'oiseau chimérique prend une place de choix dans l'imaginaire des peintres martrais. Dénommé ibis par les uns, comparé aux oiseaux des pyramides d'Égypte par les autres, il n'en demeure pas moins que l'ibis est devenu pour la faïence martraise un signe de reconnaissance, dont la forme ne cesse d'évoluer...

Faïencerie d'Art Pascale Cabaré : assiette décor ibis polychrome

Les faïenceries de Martres-Tolosane ... Cliquez ICI !

grâce à un nouveau lieu d'exception.

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Le Grand Presbytère, est un lieu d'exposition dédié à l'Artisanat d'Art et à l'Art contemporain.

à l'Artiste céramiste Sylvian Meschia.

Dimanche 21 juin a eu lieu le vernissage de l'exposition de Sylvian Meschia au Grand presbytère de Martres-Tolosane en présence de Carole Delga, députée, de Gilbert Tarraube, maire, de Michel Pérez, conseiller régional.

La Dépêche du Midi Grand Sud - Publié le 02/07/2015

Pour en savoir plus sur l'exposition, cliquez ICI !


Depuis 1836, la Maison Vital Aîné est célèbre pour sa pâtisserie de qualité. Cette biscuiterie organise des visites au cours desquelles vous pourrez comprendre la fabrication et surtout déguster ces mets.


Le riche sous-sol de la région martraise a permis l'installation de plusieurs entreprises d'extraction de granulats et a surtout conditionné l'implantation de l'usine Lafarge Ciments.


Martres-Tolosane est aussi largement ouverte sur l'Europe.

Elle entretient des relations de partenariat et d'échanges avec Barbastro, en Espagne, de jumelage avec la commune de Naval en Espagne et de Modra, en Slovaquie, villes toutes deux connues pour leur activité céramique.


Soucieuse de promouvoir l'innovation et la création artistique, Martres-Tolosane a créé en 2001 le Salon des Arts et du Feu. Année après année, ce salon est devenu le rendez-vous incontournable pour les artisans-créateurs travaillant l'eau, la terre et le feu, mais aussi pour tous les amoureux du savoir-faire, les admirateurs de talents et les passionnés d'art.