Pandora

Par Dukefleed
P... comme Pandora
Pandora, une jeune américaine devant laquelle les hommes tombent comme des mouches, attend l’amour… le grand amour. Il va se présenter sous les traits du Hollandais volant. Ils se retrouvent tous les deux sur un point crucial : une haute opinion et exigence de l’Amour.Albert Lewin, le réalisateur, est un érudit épris d’art et de littérature. Dans son scénario, il exploite déjà ses passions avec une histoire basée sur la conjonction de deux mythes ; celui de Pandore envoyée sur terre pour venger Zeus et faire le malheur aux hommes ; et celui du Hollandais volant, condamné à errer sur les mers, frappé d’immortalité maudite dont le seul amour d’une femme prête à mourir pour lui pourra le délivrer. Réunir ces deux personnages est une très bonne idée. Epris de littérature, il laisse une grande place aux dialogues, mais l’omniprésence de la voix off finit par devenir exaspérante ; une impression d’être dans une histoire contée… pénible. Les œuvres d’art partout même sur la plage, l’empreinte du surréalisme type Dali est partout ; même si çà fait quelque fois incongru. Aussi, le parallèle avec le mythe grec de Pandore manque de subtilité. Des qualités culturelles assurément, une Ava Gardner inspirée ; mais une passion amoureuse d’une platitude déconcertante. Jamais nous ne croyons en l’amour fou, le réalisateur ne parvient jamais à faire ressortir l’émotion de ses personnages. Les enjeux dramatiques sont aussi très lisses et prévisibles ; les rebondissements sont d’une lisibilité trop enfantine.Déception pour un film jouissant d’une aura positive.
Sorti en 1951