Critique – Daddy cool

Mark Ruffalo interprète un père bipolaire dans Daddy cool, un film qui se déroule dans les années 1970/1980 et met en scène une famille déjantée mais soudée à travers les obstacles.

Après une crise due à son trouble psychologique, Cameron Stuart est placé en clinique et séparé de sa famille envers qui il devient dangereux, mais son épouse Maggie décide de prendre la situation en main afin d'inverser la situation financière dans laquelle ils s'engouffrent. La famille Stuart est noble mais Cameron ne reçoit pas un centime de cette fortune et le film offre une belle histoire sur les écarts de classe à travers l'importance de l'éducation et l'intégrité.

Critique – Daddy coolLa bipolarité

Le sujet de la bipolarité est traité dans Daddy cool à une période où les psychologues n'avaient pas autant de connaissances sur ce trouble. De fait elle était automatiquement soignée par traitement médical plus que par des thérapies et un réel suivi. Il est vrai que la crise de Cameron présentée au début du film est impressionnante mais l'on s'éloigne rapidement du motif entamé : tout au long du film une vraie scène de crise bipolaire se fait attendre alors que c'est tout de même le thème principal.

Mais Mark Ruffalo gagne le pari d'incarner cet adulte perdu dans ses pensées mais désireux de bien faire, auprès de ses filles, de son épouse et même du voisinage. Malgré tout, on ne peut s'empêcher de voir dans ses accès de colère le bonhomme vert costaud qu'il a l'habitude d'interpréter dans Avengers (Hulk), et la référence est probablement volontaire, sans en révéler plus, surtout lors d'une certaine scène plutôt comique à suivre.

Une aventure familiale

Le plus intéressant dans Daddy cool est d'observer l'évolution de cette famille complètement disparate. Chacun mène sa barque de son côté mais à la fin de la journée, tout le monde se concerte pour faire un point sur la situation.

Cameron est conscient de ses problèmes de comportement mais est désireux d'aider sa famille et aime énormément ses enfants et Maggie, son épouse. Elle est néanmoins plus entreprenante et règle les détails de son plan pour améliorer le quotidien et surtout les perspectives d'avenir de ses filles.

Ces dernières sont deux enfants particulièrement matures et indépendantes pour leur âge, on tombe rapidement sous leur charme grâce à des répliques piquantes et des bouilles adorables. Pour tenir tête à leurs parents elles usent de tous les moyens mais, dans le fond, elles incarnent ce que tous les enfants de parents séparés veulent : la réconciliation de la famille.

Une ambiance bohème

Grâce à un univers très " art déco " et une bande originale entraînante, Daddy cool emporte le spectateur dans une ambiance assez agréable malgré le sujet lourd. Certaines scènes sont tout simplement sublimes à regarder, le rythme du film est plutôt bien mené et la mise en scène offre l'image d'un cocon où l'on se sentirait bien nous aussi.

Malheureusement on reste sur une note en suspens, un peu trop à cause d'un manque profond de développement. La bipolarité de Cameron n'est pratiquement plus mentionnée, ou si c'est le cas elle est éludée rapidement par ce qui pourrait être une illustration intéressante de ses tourments, et il faut avouer que cela crée un vide dans le scénario qui se centre du coup sur l'aventure familiale, contrairement à ce qu'annonce le synopsis et une partie du début.

Daddy cool est donc en partie ce que l'on peut qualifier de feel-good movie, d'ailleurs il m'a automatiquement rappelé Begin again où Mark Ruffalo joue également, avec ce même aspect nostalgique mais une grande bouffée d'espoir insufflée à la fin.

Un autre avis sur le film Daddy cool par le blog Le genou de Claire.

  • Les acteurs et actrices
  • Les images et la décoration
  • L'ironie
  • Le manque de développement
  • Le côté attendu de la fin

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