[Critique] Zurich

[Critique] Zurich
Réalisé par : Sacha Polak
Avec :
Wende Snijders, Sascha Alexander Gersak, Barry AtsmaDurée: 1h29min
Budget:
Distributeur :
Beta Cinéma 3D: Oui - non
Synopsis :
"
Dans une tentative désespérée de laisser son passé derrière elle, Nina erre le long des autoroutes d'Europe. Elle rencontre un camionneur allemand, Matthias, et l'accompagne dans ses trajets. Elle lui parle très peu d'elle et difficilement. Petit à petit, il devient clair que le comportement de Nina est lié à une profonde douleur. "
Sortie :
inconnue

[Critique] Zurich

Notre avis : Zurich est en deux parties. Il commence par la deuxième. On y retrouve Nina (Wende Snijders) une jeune femme qui semble désespérée et dans un piteux état. La situation actuelle de son personnage est très simple à cerner rapidement. Elle est en détresse. Elle fait n'importe quoi et agit sans réfléchir quand bon lui semble. Ce personnage nous rappelle Marianne dans Requiem for a Dream : toujours dans les vapes, à la fois heureuse et pourtant profondément meurtrie.

Wende Snijders joue le rôle de Nina à la perfection. On peut lire les émotions sur son visage alors que celui-ci reste de marbre comme si, paradoxalement, la jeune femme ne ressentait plus rien. Dans la " partie 2 " du film (celle que l'on voit avant la " partie 1 ") lorsqu'elle rit, ou lorsqu'elle pleure, ses expressions ont beaucoup de retenu. Ses émotions sont pudiques. On voit qu'elle essaie de ressentir quelque chose mais qu'elle a été anéantie avant. Tout au long de Zurich, les paroles et les dialogues se font rares. C'est alors une prouesse de transmettre des idées et des pensées rien que par la gestuelle et les expressions de visage, toujours en restant très sobre.

Que la " partie 1 " soit dévoilée après la " partie 2 " donne un réel souffre au film. La partie 1 nous montre la transition entre la vie actuelle de Nina et le moment où son mari est décédé. Si le film nous était présenté dans l'ordre chronologique, nous assisterions juste à une descente aux Enfers d'une femme qui a tout perdue. Mais ici, ce grand flash-back nous réveille pile au moment où l'on commençait à se lasser de voir Nina aller de problème en problème. On trouve alors des réponses à nos questions : " Où sont les enfants de Nina ? Où est sa famille ? Pourquoi n'a-t-elle pas été soutenue ? ... ". Le choix d'inversé la chronologie est indispensable pour ne pas se morfondre pendant 1h30 sur les problèmes de Nina.

Zurich propose de très belles images avec de nombreux clair-obscur qui ravissent nos yeux. La performance de Wende Snijders est un argument suffisant à vouloir découvrir Zurich.

[Critique] Zurich